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Le Blog d'Alexis
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31 mars 2011

Le Point sur la radioactivité dans le Monde: La radioactivité au large de Fukushima augmente encore

La radioactivité au large de Fukushima augmente encore

Des survivants de la double-catastrophe du 11 mars sortent de la centrale nucléaire d'Onagawa.
Des survivants de la double-catastrophe du 11 mars sortent de la centrale nucléaire d'Onagawa. Crédits photo : Vincent Yu/AP

EN DIRECT - L'eau de mer située à proximité de la centrale nucléaire japonaise est désormais 4385 fois plus radioactive que permis. Le gouvernement étudie toutes les options pour réduire les émissions radioactives.

• Inquiétude autour d'une nouvelle centrale

La peur d'un «autre Fukushima» s'est emparée des habitants d'Onagawa, dont la centrale nucléaire ne fonctionne plus depuis la double catastrophe du 11 mars. Située dans la péninsule d'Ojika, à 120 kilomètres au nord des installations nucléaires en péril de Fukushima, cette centrale atomique est ressortie de la catastrophe avec des dégâts limités et un début d'incendie vite éteint. La vague du tsunami a pourtant atteint 15 mètres de haut dans cette ville, pulvérisant les habitations et allant jusqu'à faire dérailler les trains.

La société qui exploite la centrale, Tohoku Electric Power, assure aujourd'hui que ses trois réacteurs ne sont pas dangereux. La température du combustible est sous contrôle, affirme-t-elle, et le niveau des rayonnements est «relativement bas». Des déclarations qui ne suffisent toutefois pas à calmer l'anxiété des habitants, certains envisageant même de quitter les lieux.

L'inquiétude des riverains est notamment alimentée par le manque de surveillance indépendante du taux de radioactivité ambiant. Alors que les autorités locales disposaient jusqu'au 11 mars de sept dosimètres, quatre ont été mis hors service par le tsunami. Les trois restants sont perturbés par les coupures de courant répétées. Tohoku Electric Power continue de son côté d'affirmer que son matériel fonctionne et qu'il n'y a rien d'anormal dans l'air.

• Zone d'évacuation pas élargie

 

La centrale Fukushima Daiichi (Fukushima 1), dans le nord-est du Japon, fait actuellement face à une situation extrême, l'alimentation électrique ayant été coupée par le séisme et le tsunami, les groupes électrogènes noyés et les dispositifs de refroidissement mis hors service, le tout entraînant une surchauffe du combustible, des explosions et des fuites radioactives.

L'Agence internationale de l'énergie atomique a indiqué que le niveau de radiation dans le sol à 40 km de cette centrale dépassait les limites prévues par l'AIEA. Pour autant, Tokyo a déclaré ne pas prévoir dans l'immédiat d'élargir le périmètre d'évacuation, qui couvre jusqu'ici jusqu'à 20km autour de la centrale. L'ONG Greenpeace a de son côté recommandé une extension d'au moins 10 km de la zone d'évacuation.

• Un contrôle de tous les réacteurs nucléaires ordonné

Le gouvernement japonais a ordonné mercredi un contrôle urgent de tous les réacteurs nucléaires en activité du pays. Objectif : s'assurer qu'ils ne rencontrent pas un jour les mêmes avaries que celles endurées par la centrale de Fukushima, endommagée par le séisme du 11 mars. Au total, le Japon compte plus de 50 réacteurs, tous situés en bord de mer, sur un archipel qui est intégralement menacé de secousses sismiques.

Vue aérienne de la centrale de Fukushima.
Vue aérienne de la centrale de Fukushima. Crédits photo : KYODO/REUTERS

 

Les installations qui sont actuellement à l'arrêt ou en construction ne pourront pas de leur côté être exploitées sans avoir été contrôlées, a déclaré le ministre japonais de l'Industrie, Banri Kaieda. Ce dernier a également demandé que des exercices soient menés pour entraîner les équipes à affronter ce type de situation d'urgence. Des mesures devront aussi être mises en oeuvre pour sécuriser des sources d'alimentation électrique de secours et pour refroidir les combustibles, notamment dans les piscines de désactivation.

Le ministre a enfin insisté sur le fait que le Japon pouvait difficilement se passer de l'électricité d'origine nucléaire, compte tenu de ses besoins et de l'absence de ressources. Banri Kaieda rappelle que «l'électricité d'origine nucléaire représente jusqu'à 30% de la production au Japon».

• L'eau de mer 4385 fois plus radioactive que permis

Un taux d'iode radioactif en hausse, 4.385 fois supérieur à la norme légale, a été mesuré dans l'eau de mer prélevée à 300 mètres au sud de la centrale, a indiqué jeudi l'exploitant Tepco. Il s'agit du plus haut niveau mesuré d'iode 131 depuis le début de la catastrophe déclenchée le 11 mars par le très fort séisme suivi d'un tsunami.

Ce taux d'iode radioactif était 1.250 fois supérieur à la norme samedi, 1.850 fois supérieur dimanche, puis avait chuté en début de semaine avant de nettement rebondir mercredi, à 3.355 fois la norme légale

Depuis le début de l'accident,la centrale japonaise a rejeté de nombreux produits radioactifs, principalement de l'iode et du césium, transportés par les milliers de tonnes d'eau qui ont été déversées par les secours pour refroidir les installations et dont une partie a nécessairement ruisselé dans le Pacifique tout proche.

Selon Tepco et l'Agence de sûreté nucléaire nippone, cette radioactivité relâchée dans la mer se dilue avec les marées et le risque sur les algues et les animaux marins n'est pas important. Selon d'autres spécialistes, ces rejets radioactifs dans l'océan Pacifique seront sans conséquence majeure à l'échelle planétaire, mais ils pourraient avoir un impact notable, voire durable, sur la vie marine au large de la centrale japonaise.

• Les solutions envisagées pour répondre à la crise

Recouvrir les réacteurs d'une bâche spéciale, utiliser les réservoirs d'un tanker… Confronté à la menace d'une catastrophe écologique, le Japon étudie actuellement toutes les options pour réduire les émissions radioactives et évacuer des tonnes d'eau contaminée à la centrale de Fukushima. Le travail des techniciens, qui luttent depuis bientôt vingt jours, est en effet confronté à un cercle vicieux : il est vital de refroidir les réacteurs de la centrale, mais plus ils utilisent d'eau, plus les nappes radioactives augmentent. Et moins ils injectent d'eau, plus la température augmente dans les réacteurs.

L'Agence de sûreté nucléaire japonaise a donc estimé mercredi que le moment était venu de chercher des solutions inédites face à cette «situation sans précédent». Parmi les options envisagées, l'opérateur du site, Tepco, pourrait utiliser un pétrolier mouillant en face de la centrale pour évacuer le liquide hautement radioactif, selon le quotidien Asahi Shimbun. Une solution qui permettrait aux ouvriers de pouvoir à nouveau travailler. Asahi évoque aussi la possibilité de recouvrir les bâtiments endommagés de trois des six réacteurs d'une bâche fabriquée dans un matériau spécial, qui serait capable de limiter les dégagements de vapeurs radioactives. Interrogé au sujet de ces options, le porte-parole du gouvernement a répondu que le gouvernement et les experts nucléaires réfléchissaient à «toutes les solutions, y compris celles mentionnées dans la presse».

• Aide internationale

 

Tepco a par ailleurs accepté l'aide d'experts du groupe nucléaire français Areva, spécialisés dans la décontamination des rejets radioactifs, qui sont attendus à Tokyo. Le ministère américain de l'Energie a également mis à sa disposition des robots résistant aux radiations, capables de recueillir des informations sur les réacteurs dans des endroits où la radioactivité est trop élevée.

Une unité de Marines spécialisée dans les situations d'urgence nucléaire devrait également quitter les Etats-Unis jeudi pour le Japon. Cette équipe, formée à la détection d'agents chimiques, à la surveillance des niveaux de radiactivité et à la décontamination du personnel, ne participera pas aux efforts de stabilisation des réacteurs de la centrale de Fukushima, victime de plusieurs explosions depuis le séisme et le tsunami du 11 mars.

 

(Le Figaro)

 

La radioactivité dépasse les seuils recommandés hors de la zone d' exclusion au Japon

Des radiations au-dessus des seuils recommandés ont été détectées dans un village à l'extérieure de la zone d'exclusion de 20 km mise en place autour de la centrale nucléaire détériorée au Japon, a rapporté mercredi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Denis Flory, haut responsable de l'AIEA, a déclaré que les premières mesures d'évaluation au village d'Iitate, à une quarantaine de kilomètres du réacteur N° 1 de la centrale nucléaire de Fukushima endommagé par le séisme de magnitude 9,0 du 11 mars dernier, affichaient une radioactivité supérieur aux niveaux pour lesquels l'évacuation est recommandée par l'agence.

Les responsables de l'AIEA ont déclaré à la presse que ces niveaux n'avaient été enregistrés que de manière ponctuelle et seulement en un point de mesure.

L'agence de sûreté nucléaire de l'ONU a demandé au Japon de surveiller avec vigilance la situation.

 

(Chine Nouvelle)

 

En bref:

 

Des traces en Chine et en Corée du Sud

 

Des particules radioactives rejetées par la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, au Japon, ont été détectées en Suisse

 

USA: "minuscules" traces d'iode radioactive dans du lait

 

Etats-Unis : des traces de radioactivité relevées dans l'eau de pluie

 

à suivre.....

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