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Le Blog d'Alexis
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25 juillet 2011

Tour de France 2011

 

Tour de France 2011

Cadel Evans, l’astre du bout du monde

1 er  Australien vainqueur du Tour de France, Cadel Evans vit enfin, à 34 ans, son heure de gloire. Revivez le Tour 2011. Images et reportages. C'est ICI.

 

Après des années de vaines tentatives, entre malchance et chutes, l’ancien vététiste Cadel Evans a enfin inscrit son nom au palmarès du Tour.  Photos Alexandre MARCHI

 

 

Premier Australien vainqueur du Tour de France au bout d’une longue quête semée d’embûches, Cadel Evans vit enfin, à 34 ans, son heure de gloire. Symbole d’une trajectoire pas banale d’un gamin élevé dans le bush et parti conquérir la planète sur deux roues.

. Le couronnement d'un obstiné

. Cavendish passe la cinquième

.Près de 500.000 € pour l'équipe d'Evans

. Les Bleus à l'Elysée

.. Le classement final

 

Paris. La voix pure et timbrée de Tina Arena s’élève dans le ciel de Paris. A capella, l’hymne australien résonne aux tympans sensibles de Cadel Evans, drapé dans le drapeau bleu constellé d’étoiles. A nouveau, l’émotion affleure et sous le regard énamouré de Chiara, la belle Italienne qui partage sa vie, l’Australien contient difficilement ses larmes. Comme la veille à Grenoble. Comme à Mendrisio où le titre mondial décroché avait lancé l’époque d’un solide renouveau. Evans peut alors mesurer le chemin parcouru, lui qui a grandi dans une communauté aborigène au nord du pays, au milieu de rien, presque de nulle part. Sans télévision, ni radio. « Une vie simple où l’on se forge un caractère » résume-t-il.

Entre une maman hippie et un père volontiers porté sur la bouteille, le petit Cadel prénommé ainsi en raison d’ascendance galloise, vit une enfance chaotique, marquée par le divorce de ses parents et un grave accident à l’âge de huit ans. Frappé à la tête par un de ces chevaux qui galopent sur les immenses plaines du bush, il passe une semaine dans le coma mais revient à la vie. Tâte assez vite du BMX puis du VTT qui lui vaut ses premiers succès, son premier voyage aussi à l’occasion des Mondiaux organisés dans le Colorado en 1994.

Evans a 17 ans et s’ouvre de nouveaux horizons dans une discipline où il devient bientôt la référence, double vainqueur de la Coupe du monde. « Et puis à 25 ans, j’ai eu l’opportunité d’avoir une seconde carrière » dit-il. Sur la route où ses talents de grimpeur lui valent très vite quelques succès. « La perspective de disputer un jour le Tour de France, c’était un rêve pour moi » se souvient-il aujourd’hui. La Grande Boucle, il l’avait découvert presque par hasard en 1991, scotché devant le petit écran par l’autorité naturelle de Miguel Indurain, « mon héros ».

Un homme de convictions

Vingt ans plus tard, c’est lui, l’homme des antipodes qui trône en jaune sur les Champs-Élysées, plus vieux lauréat d’après guerre. Roi d’un Tour où il fut omniprésent trois semaines durant, parfaitement entouré par une équipe BMC où il s’est senti pour une fois compris et respecté.

Doux dehors, presque effacé dans la lumière des caméras, Cadel Evans cache un vrai caractère d’un champion, d’un homme de convictions aussi. Attaché à la mentalité bouddhiste, proche de la cause tibétaine, il s’était attiré les foudres du comité olympique avant les JO de Pékin mais l’Australien trace sa route. « Ce qui se passe au Tibet aujourd’hui ressemble à ce qu’il y a eu en Australie 150 ans plus tôt. On peut essayer de résoudre ce problème » affirme-t-il.

Sa carrière marquée par une insigne malchance, des chutes et fractures en série, lui aura longtemps valu l’étiquette d’un coureur maudit mais porté par la certitude de son mentor, l’entraîneur italien Aldo Sassi décédé cet hiver, il n’a jamais douté que la gloire l’attendait au bout du chemin.

« Cette année, j’ai demandé à Dieu d’avoir plus de chance. Ma mère prie pour nous tous les jours » disait-il en juin à l’occasion du Critérium du Dauphiné. Et le sort l’a épargné tout le mois de juillet. Une forme de justice pour ce champion qui déchaîne les passions au bout du monde mais vit discrètement à Stabio, un bourg suisse du Tessin, à deux pas de l’arrivée des Mondiaux 2009 où il avait commencé à faire taire sa réputation de loser.

« Ce maillot arc-en-ciel ne pouvait pas tomber à un meilleur moment » raconte-t-il dans son autobiographie. Ce maillot jaune aussi. Formidable aboutissement d’une quête lancée il y a dix ans. Sommet d’un destin, celui d’un gamin sauvage parti conquérir le monde.

De Paris, Philippe COURT

Le couronnement d’un obstiné

Paris. L’Australie venait de s’endormir. La tête à l’envers. En rêvant de Cadel Evans, son nouveau héros, qui défilait sous le soleil des Champs-Elysées. En jaune. Pour la première fois depuis le départ du Tour. C’était le bon jour...

 

« On est les seuls à avoir attaqué Cadel » remarquent volontiers les Luxembourgeois Andy et Fränk Schleck (de g. à d.), respectivement deuxième et troisième du général.

 

 

Paris. L’Australie venait de s’endormir. La tête à l’envers. En rêvant de Cadel Evans, son nouveau héros, qui défilait sous le soleil des Champs-Elysées. En jaune. Pour la première fois depuis le départ du Tour. C’était le bon jour. La gloire pour ce grand timide ému aux larmes sur le podium juste après la nouvelle démonstration de force de Mark Cavendish, qui a réussi son pari avec un premier maillot vert récompense de ses cinq succès d’étapes. Au lendemain de sa prise de pouvoir, réglant leur compte aux frangins Schleck autour de Grenoble, Cadel Evans a pu savourer la portée de son exploit. À 34 ans, il a bien réalisé le rêve de toute une vie dédiée.

« C’est incroyable », dit-il le plus simplement du monde. « C’était le plus fort », reconnaît simplement Andy Schleck, dauphin du kangourou et désormais triple deuxième de suite. Depuis la veille, le cadet s’était fait à l’idée de rester à sa place, accompagné cette fois par son aîné Fränk sur le podium. Une joie partagée. « On est les seuls à avoir attaqué Cadel », répètent les frères du Luxembourg.

Mais Evans n’a jamais rompu. Le champion du monde 2009 n’avait pas tremblé dans les Pyrénées. Il a parfaitement résisté dans les Alpes. Sûr que son plan allait se dérouler sans accroc. Le verdict de l’unique contre-la-montre devait l’emmener sur un plateau vers le sommet. Evans était le bien le meilleur rouleur des favoris épargnés par les nombreuses chutes. Abonné à la malchance, l’Australien a cette fois laissé la guigne aux autres. Wiggins, Vinokourov, Van den Broeck, tous les Radioshack ou presque, ont chuté comme dans un mikado et terminé à l’hôpital.

Alberto Contador a également eu droit à sa part. Genou droit touché et temps perdu dans deux gamelles, peut-être perturbé par la décision imminente du TAS sur son cas de dopage de la Grande Boucle 2010, le double tenant du titre a vite vu s’envoler son pari de doubler Giro-Tour. Pour la première fois, il a craqué en montagne, dans le Galibier, se contentant de réaction d’orgueil vers l’Alpe d’Huez et dans l’explication grenobloise.

Des Bleus, du jaune et du blanc

Même pas de quoi déloger Thomas Voeckler de sa quatrième place. Tombé du podium vendredi, le héros tricolore a réussi à grimper autant que l’Audimat (ou inversement) pour s’offrir une nouvelle épopée de dix jours en jaune. Il a fait rêver la France entière. Son jeune lieutenant et futur grand, Pierre Rolland a pris le relais en s’inscrivant dans la légende à l’Alpe d’Huez avec le maillot blanc de meilleur jeune (11e) comme tenue de toutes les promesses. Cet unique succès de prestige donne du relief au bilan des Bleus. Encore d’attaque pour les grandes échappées (avec nettement de réussite que pour les six succès de 2010) mais enfin acteurs du général plus humain et dans les grandes étapes de montagnes. Ils sont cinq à se hisser dans le top 15 (Voeckler, Peraud 10e comme voulu, Rolland, Coppel 14e comme espéré, Jeannesson 15e). Une première depuis 1991 et le quintette emmené par Charly Mottet, lui aussi quatrième. C’est bon signe.

De Paris, Emmanuel BUNOZ

 

Source: L'Est Républicain

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