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Le Blog d'Alexis
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16 mai 2012

Exclusif: Meuse : l'épouse a été poignardée treize fois en pleine rue

Meuse : l'épouse a été poignardée treize fois en pleine rue

Un sexagénaire a tué   sa femme à coups de couteau dans le petit village meusien de Robert-Espagne. Le couple était séparé depuis six mois.

L'Est Républicain:

Ce mercredi dans la journée, Robert Hamadouch, 61 ans, suspecté d’avoir tué sa femme à l’aide d’un couteau de chasse (lire ci-dessous), a été conduit par les enquêteurs sur les lieux du crime, rue du Cotton à Robert-Espagne, petit village situé à quelques encablures de Bar-le-Duc. Les gendarmes essayent de reconstituer avec précision le déroulé du drame qui a coûté avant-hier en matinée la vie à Christiane Hamadouch, née Lefort

Ils doivent notamment vérifier le témoignage d’un voisin de Robert Hamadouch, qui aurait vu le suspect transporter le corps de la victime vers le coffre de sa voiture. Le procureur de la république de Bar-le-Duc Yves Badorc se veut prudent : « Les traces de sang au sol et le témoignage du gardé-à-vue permettront sans doute aux enquêteurs de valider ou non cette hypothèse. Pour l’instant, on sait simplement que le suspect a porté le corps de la victime après l’avoir agressée et que le coffre de son véhicule était ouvert.»  Les militaires ont aussi procédé à des perquisitions au domicile conjugal que Christiane Hamadouch avait quitté il y a six mois. Son époux lui a asséné 13 coups de couteau.

 Sébastien Gerardel (L'Est Républicain)

 

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Drame familial dans la Meuse (article paru mercredi matin)

Le corps inanimé de Christiane Hamadouch, 65 ans, gît sur le sol, rue Cotton, une ruelle étroite du petit village meusien de Robert-Espagne situé à quelques kilomètres de Bar-le-Duc. Son époux, Robert Hamadouch vient d’être interpellé par les gendarmes de Revigny-sur-Ornain sans opposer de résistance. Cet ancien légionnaire, âgé de 61 ans, aurait selon Zaida Moulay, le substitut du procureur, « planté à plusieurs reprises son couteau de chasse à la lame rétractable dans le thorax de sa femme ». Entouré par une armada de gendarmes, le magistrat est arrivé sur les lieux peu de temps après le drame qui s’est déroulé hier matin aux alentours de 10 h.

Une large bâche en plastique foncé cache la scène de crime en attendant l’arrivée d’un médecin légiste chargé d’effectuer un premier examen du corps de la victime (une autopsie complète sera réalisée aujourd’hui à Nancy). Les enquêteurs de la cellule d’identification criminelle de Bar-le-Duc ratissent les alentours, notamment à proximité de la maison du couple située au 12 de la rue Cotton à la recherche d’indices.

Christiane Hamadouch avait quitté Robert-Espagne en automne 2011 pour vivre dans les Ardennes, sa terre natale. Elle était revenue hier matin chercher quelques affaires au domicile conjugal. Les forces de l’ordre ont été alertées par des voisins du couple. Ils avaient entendu des cris de femme provenant de la rue puis un « au secours » selon le Colonel Frédéric Cléton, le patron de la gendarmerie meusienne, présent sur place afin de coordonner l’action des militaires. À l’arrivée du Samu, la victime était déjà décédée.

Préméditation pas écartée

Hier soir, le suspect n’avait pas officiellement reconnu les faits. En garde à vue dans les locaux de la gendarmerie de Revigny-sur-Ornain, il a été auditionné comme la loi l’autorise en présence de son avocate M e Nadège Dubeaux. Il sera transféré aujourd’hui à Nancy afin d’être présenté devant un juge du pole d’instruction nancéien qui va désormais traiter cette affaire.

Le mobile du crime reste à déterminer comme l’explique Zaida Moulay : « A ce stade des investigations, on ne peut pas livrer d’éléments sur les causes de cet homicide mais je peux dire que la préméditation dans cet acte n’est pas pour l’instant écartée. » En clair, si la qualification d’assassinat est retenue par le juge qui va instruire l’affaire, le suspect risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Martine SCHOENSTEIN et Sébastien GIRARDEL

Domiciliée à deux pas du domicile où s’est déroulé le drame, une habitante de Robert-Espagne s’est vue refuser l’accès à sa maison, hier matin. Enquête oblige.

Sous le choc, cette Meusienne ne manifeste toutefois pas une réelle surprise : « Avant sa séparation, le couple se disputait souvent », se remémore celle qui réside ici depuis dix-huit années, témoin à plusieurs reprises d’altercations entre ses deux voisins, domiciliés également dans la localité depuis quelque deux décennies. Un couple avec qui elle n’entretenait pas de relations suivies, mais nourrissait des échanges courtois. Ce qui l’amenait parfois à recueillir les confidences de Christiane Hamadouch. « Comme ce jour où il ne voulait plus la laisser rentrer à la maison, parce qu’ils s’étaient encore disputés. Je me souviens qu’elle m’a confié : ‘‘Il m’a dit, si t’es pas contente, t’as qu’à partir !’’ Mais de là à penser que tout ça se terminerait un jour par un meurtre… »

« Il broie du noir »

À ses côtés, le maire, Luc Fleurant, poursuit : « C’est vrai que Robert Hamadouch est râleur et directif. Mais il est aussi possessif. Lorsqu’ils vivaient encore sous le même toit, il surveillait sa femme par la fenêtre lorsqu’elle allait acheter son pain. »

Évoquant la séparation du couple, le premier magistrat poursuit : « Je rencontre Robert Hamadouch presque tous les jours. Il se promène dans le village avec son chien-loup. Mais c’est vrai que depuis le départ de son épouse, il broie du noir. Il cherchait même à retrouver un petit boulot pour s’occuper l’esprit. » La victime était, elle, décrite comme « avenante ».

Un sentiment partagé par la secrétaire de mairie qui a rencontré la victime la veille du drame. « Elle était venue à l’hôtel de ville pour retirer sa carte d’électeur. Je ne l’avais pas revue depuis sa séparation et son départ pour les Ardennes où elle était installée. Elle m’a confié que son mari refusait le divorce. Mais elle semblait, comme on dit, mieux dans sa peau. Elle était heureuse car elle allait être mamie. Elle m’a paru épanouie. D’ailleurs je lui ai même dit. »

Martine SCHOENSTEIN

Source: L'Est Républicain

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