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Le Blog d'Alexis
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21 juin 2014

Météo/Vosges/Sécheresse: jusqu’ici tout va bien !

Sécheresse : jusqu’ici tout va bien !

La situation hydrologique des cours d’eau vosgiens continue d’inquiéter. Impuissants, les pêcheurs et leurs responsables implorent le ciel. Et rien ni personne ne peut les rassurer.

La Haute-Moselle, ici à Rupt-sur-Moselle, n’est pas loin d’être en souffrance. Il est d’ordinaire impossible de franchir cette digue sans avoir à se mouiller les pieds.

Preuve s’il en était besoin que 2014 pourrait ne pas être une année ordinaire pour ce qui concerne le déficit pluviométrique, l’inquiétude du microcosme halieutique justifiait que nous abordions la question d’une possible sécheresse dès le 26 avril dernier. A l’époque, par précaution, la Fédération de pêche des Vosges et les agents assermentés se préparaient déjà activement à sortir le martin-pêcheur.

Cet équipement utilisé lors des pêches électriques de sauvage dans les ruisseaux et cours d’eau proches de l’état d’à sec. Autrement dit là où l’urgence le commande. Les poissons capturés sont aussitôt rendus à leur élément dans des secteurs proches.

Depuis, à défaut de précipitations régulières et abondantes, seule alternative pour sortir d’une situation de crise, les orages localisés et parfois violents ont malgré tout apporté un répit aux milieux aquatiques. Un bref répit car la question sans mauvais jeu de mots demeure brûlante, tant pour le monde agricole que pour tous ceux que la bonne santé des milieux aquatiques préoccupe. Au premier rang desquels les responsables associatifs et leurs adhérents.

La situation hydrologique des cours d’eau vosgiens demeure en effet indissociable de la bonne forme des espèces aquatiques qui les peuplent. Car celles-ci craignent bien davantage les conséquences de températures élevées prolongées et la baisse du taux d’oxygène dissous que les rigueurs hivernales. A la Fédération de pêche des Vosges, un homme suit particulièrement les caprices de la météo. Christophe Hazemann au micro : « On doit bien avouer que la situation des cours d’eau vosgiens était moins préoccupante il y a une quinzaine de jours. Les débits se dégradent. Une pêche de sauvetage sur le ruisseau de l’Emont, un affluent de la Moselotte, ne devrait du reste pas tarder.

Fort heureusement, sur le plan administratif, la procédure mise en place par les services préfectoraux après la sécheresse de 2003 fonctionne bien. La souplesse du dispositif nous permet d’intervenir sans perdre de temps ». Et le directeur de la fédé 88 de poursuivre « pour l’instant, je dis bien pour l’instant, nous pouvons encore considérer que la situation n’est pas alarmante. Il importe que les utilisateurs de l’eau, tous les utilisateurs, veillent à respecter les débits réservés. Dans le cas contraire, la situation pourrait rapidement devenir plus critique ».

Est-il besoin de préciser que le technicien scrute le ciel avec une attention toute particulière avec l’espoir d’apercevoir enfin ces gros nuages noirs chargés d’eau qu’un grand nombre de passionnés appelle de ses vœux. Le constat dressé il y a deux mois à peine reste complètement d’actualité.

La précocité printanière, l’absence de précipitations significatives depuis plusieurs mois conjuguées au très faible enneigement sur les massifs au cours de l’hiver dernier ont réduit les marges de manœuvre. Les réserves sont quasi inexistantes alors que l’été pointe à peine le bout de son nez.

 

Le rapprochement avec les chiffres de 1976 et de 2003, années des dernières grandes sécheresses, s’impose de lui-même.

La Meurthe à Saint-Dié le 10 juin : 1,66 m³/s, contre 1,84 m³/s le 10 juin 1976, 1,41 m³/s le 10 juin 2003 et 10,54 m³/s le 10 juin 2013.

La Meurthe à Saint-Dié le 17 juin : 1,53 m³/s, contre 1,52 m³/s le 17 juin 1976, 1,25 m³/s le 17 juin 2003 et 5,85 m³/s le 17 juin 2013.

La Moselle à Epinal le 10 juin : 3,23 m³/s, contre 4,16 m³/s le 10 juin 1976, 9,46 m³/s le 10 juin 2003 et 54,05 m³/s le 10 juin 2013.

La Moselle à Epinal le 17 juin : 5,43 m³/s, contre 3,74 m³/s le 17 juin 1976, 5,46 m³/s le 17 juin 2003 et 23,82 m³/s le 17 juin 2013.

Naturellement, il convient de ne pas s’arrêter sur un élément statistique en particulier. Seule compte en l’espèce la tendance générale, riche d’enseignement pour apprécier le risque. A ce titre, il aurait été intéressant de comparer les données sur la Haute-Moselle (Rupt-sur-Moselle par exemple), sur la Haute-Meurthe ou sur leurs affluents respectifs car c’est là que les risques d’à sec sont les plus grands, mais les données de 1976 ne sont pas disponibles.

 

Source: Vosges Matin du 21 Juin 2014

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