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23 mars 2016

Info/Météo/Climat/Monde: État du climat 2015: chaleur record et extrêmes météorologiques

État du climat: chaleur record et extrêmes météorologiques - See more at: http://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/%C3%A9tat-du-climat-chaleur-record-et-extr%C3%AAmes-m%C3%A9t%C3%A9orologiques#sthash.cxl66sEA.dpuf

État du climat 2015: chaleur record et extrêmes météorologiques

 

Journée météorologique mondiale - Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face

Genève, le 21 mars 2016 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2015 restera dans les annales en raison des records de température qui ont été pulvérisés, de l’intensité des vagues de chaleur, du caractère exceptionnel des pluies, des ravages causés par la sécheresse et du profil inhabituel de l’activité cyclonique tropicale. Or les records continuent de tomber depuis le début de l’année 2016.

La Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2015 présente des renseignements détaillés sur les températures record enregistrées à la surface du globe (terres émergées et océans confondus), le réchauffement de l’océan et l’élévation du niveau de la mer, qui n’ont manifesté aucun signe de fléchissement, le recul de la banquise et les phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans le monde.

La Déclaration a été publiée à l’occasion de la Journée météorologique mondiale, célébrée le 23 mars et qui a pour thème cette année: «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face».

«L’avenir est à nos portes» a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

«Le rythme inquiétant des changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre que nous observons à l’heure actuelle est sans précédent depuis le début des relevés» a souligné M. Taalas.

La température moyenne à la surface du globe, supérieure d’environ 0,76 °C à la normale de la période 1961-1990 en raison d’un épisode El Niño intense et du réchauffement global d’origine anthropique, a – de loin - battu tous les records en 2015. Comme 93 % de l’excédent de chaleur est stocké dans les océans, un nouveau record a également été établi en ce qui concerne le contenu thermique de l’océan jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres.

Des records de chaleur, en moyenne mensuelle, sont également tombés en janvier et février 2016, en particulier aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord où les anomalies positives ont été particulièrement prononcées. Dans l’Arctique, l’étendue des glaces de mer a atteint un minimum record pour ces deux mois, si l’on se réfère à l’ère satellitaire, selon les relevés de la NASA et de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA). Quant aux concentrations de gaz à effet de serre, elles ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million.

«Les températures étonnamment élevées enregistrées jusqu’à présent en 2016 ont provoqué des remous au sein de la communauté des climatologues» a signalé David Carlson, Directeur du Programme mondial de recherche sur le climat, que coparraine l’OMM.

«Le message envoyé par notre planète aux dirigeants est fort: il faut signer l’Accord de Paris sur les changements climatiques, l’appliquer et réduire sans plus tarder les émissions de gaz à effet de serre, avant de dépasser le point de non-retour» a déclaré M. Taalas.

«De nos jours, la Terre est déjà plus chaude d’un degré Celsius par rapport au début du XXe siècle. Nous sommes à mi-chemin du seuil critique des 2 °C. Les plans nationaux déjà adoptés pour lutter contre les changements climatiques ne permettront peut-être pas d’éviter une hausse de 3 °C, mais nous pouvons empêcher que se réalisent les scénarios les plus pessimistes en prenant, de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone» a précisé M. Taalas.

Parallèlement aux mesures d’atténuation, il est capital de renforcer l’adaptation aux changements climatiques en investissant dans les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes, ainsi que dans les services climatologiques, tels que les outils de gestion de la sécheresse, des inondations et les systèmes d’avis de vagues de chaleur et de veille sanitaire, a insisté M. Taalas.

Principales conclusions de la Déclaration sur l’état du climat mondial en 2015

Températures de surface de la mer et contenu thermique de l’océan

De vastes zones océaniques ont affiché des températures relativement élevées. À cause du phénomène El Niño, les températures ont été nettement supérieures à la normale dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. Le contenu thermique de l’océan a atteint des niveaux record à l’échelle du globe, aussi bien jusqu’à 700 m que jusqu’à 2 000 m de profondeur. L’augmentation de la chaleur emmagasinée dans l’océan est responsable à hauteur d’environ 40 % de l’élévation du niveau de la mer observée ces 60 dernières années, et ce pourcentage devrait se maintenir à l’avenir. Le niveau de la mer, tel qu’il a été mesuré au moyen de satellites et de marégraphes traditionnels, est le plus élevé qui ait été constaté depuis le début des relevés.

Banquise arctique

L’étendue maximale, en moyenne journalière, de la banquise arctique, qui a été atteinte le 25 février 2015, était la plus faible jamais enregistrée (ce record a été battu en 2016) et l’étendue minimale, enregistrée le 11 septembre, figurait au quatrième rang des plus faibles.

Chaleur

Des vagues de chaleur intense ont fait des ravages dans de nombreux pays. Les plus dévastatrices, pour ce qui est des incidences sur les populations, ont frappé l’Inde et le Pakistan. À l’échelle des continents, l’Asie et l’Amérique du Sud ont connu l’année la plus chaude de leur histoire depuis qu’il existe des relevés.

L’ouest et le centre de l’Europe ont fait face à une vague de chaleur d’une durée exceptionnelle, pendant laquelle les températures ont avoisiné, voire dépassé les 40 °C dans différentes régions. Plusieurs records de chaleur ont été battus (Allemagne 40,3 °C, Espagne 42,6 °C, Royaume-Uni 36,7 °C).

Le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada ont été confrontés à un nombre record d’incendies de forêt, qui ont notamment ravagé plus de 2 millions d’hectares en Alaska durant l’été.

Fortes pluies

En 2015, les précipitations à l’échelle du globe étaient proches de la normale, mais derrière ce chiffre global se cachent de nombreux épisodes de précipitations extrêmes, pendant lesquels le cumul des pluies sur 24 heures a dépassé la normale mensuelle.

Ainsi, en Afrique, le Malawi a subi en janvier la pire inondation de mémoire d’homme. En Afrique de l’Ouest, une mousson intense s’est traduite par des totaux pluviométriques saisonniers exceptionnels. Au mois de septembre, plus de 90 mm de pluie sont tombés en 24 heures sur le littoral de l’ouest de la Libye, alors que la moyenne mensuelle est de 8 mm. Au Maroc, il est tombé 35,9 mm de pluie en une heure au mois d’août à Marrakech, soit plus de 13 fois la normale mensuelle.

En raison de l’intensité de l’épisode El Niño, l’année 2015 a été particulièrement pluvieuse dans de nombreuses régions subtropicales de l’Amérique du Sud (Pérou, nord du Chili, Bolivie, Paraguay, sud du Brésil, nord de l’Argentine, etc.) et dans certaines régions du sud des États‑Unis et du nord du Mexique.

Sécheresse

L’Afrique australe a connu une grave sécheresse et la saison 2014/2015 a été la plus sèche depuis 1932/1933, ce qui a eu des répercussions considérables sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Causée par l’épisode El Niño, la sécheresse a aggravé les incendies de forêt en Indonésie et a eu des conséquences négatives sur la qualité de l’air aussi bien en Indonésie que dans les pays voisins.

La partie septentrionale de l’Amérique du Sud, et plus particulièrement le nord-est du Brésil, la Colombie et le Venezuela, ont subi une grave sécheresse qui a pesé sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie. Certaines régions des Caraïbes et de l’Amérique centrale en ont également subi les conséquences.

Cyclones tropicaux

À l’échelle du globe, le nombre de tempêtes tropicales, de cyclones et de typhons était proche de la normale, mais des phénomènes inhabituels ont été observés. Le cyclone tropical Pam était classé dans la catégorie 5 lorsqu’il a atteint Vanuatu le 13 mars 2015, faisant des dégâts considérables. L’ouragan Patricia, qui a atteint les côtes mexicaines le 20 octobre, est le plus violent jamais observé dans le bassin de l’Atlantique et du Pacifique Nord-Est, puisque le vent soutenu maximum était de 346 km/h. Phénomène extrêmement rare, un cyclone tropical, Chapala, a atteint les côtes du Yémen au début du mois de novembre et a entraîné de graves inondations. Il a été suivi de près par le cyclone Megh, qui a frappé la même région.

Journée météorologique mondiale

La Journée météorologique mondiale commémore l'entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la Convention portant création de l'OMM. Elle souligne la contribution capitale qu'apportent les Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société.

Le thème retenu cette année, «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face», met en exergue les défis liés aux changements climatiques et la nécessité de bâtir des sociétés capables de faire face à ces changements.

L’augmentation du nombre de journées de canicule, de nuits chaudes et de vagues de chaleur aura des répercussions sur la santé publique. Il est possible de réduire ces risques en mettant en place des systèmes d’avis de vague de chaleur et de veille sanitaire dans le but d’alerter, en temps opportun, les décideurs, les services de santé et le grand public.

Il convient d’être plus réactif face à la sécheresse grâce à une gestion intégrée, qui consiste à diffuser des orientations sur les politiques à suivre et les stratégies de gestion des terres à adopter et à partager les meilleures pratiques de lutte contre ce fléau.

En cas de fortes précipitations et d’inondations, les prévisions axées sur les impacts permettent aux responsables des interventions d’urgence de se préparer à l’avance. La gestion intégrée des crues est une méthode globale visant à limiter le plus possible les risques d’inondation.

Favoriser l’adaptation des populations aux conditions météorologiques et climatiques est un élément décisif de la stratégie mondiale axée sur le développement durable. L’OMM et ses partenaires continueront d’aider les pays à concrétiser les objectifs de développement durable et à faire face aux changements climatiques en diffusant les connaissances scientifiques les plus pointues et en fournissant des services adaptés dans les domaines de la météorologie, de la climatologie, de l’hydrologie, de l’océanographie et de l’environnement.

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Journée météorologique mondiale - Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face

 

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2015 restera dans les annales en raison des records de température qui ont été pulvérisés, de l’intensité des vagues de chaleur, du caractère exceptionnel des pluies, des ravages causés par la sécheresse et du profil inhabituel de l’activité cyclonique tropicale. Or les records continuent de tomber depuis le début de l’année 2016.

 

La Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2015 présente des renseignements détaillés sur les températures record enregistrées à la surface du globe (terres émergées et océans confondus), le réchauffement de l’océan et l’élévation du niveau de la mer, qui n’ont manifesté aucun signe de fléchissement, le recul de la banquise et les phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans le monde.

 

La Déclaration a été publiée à l’occasion de la Journée météorologique mondiale, célébrée le 23 mars et qui a pour thème cette année: «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face».

«L’avenir est à nos portes» a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

«Le rythme inquiétant des changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre que nous observons à l’heure actuelle est sans précédent depuis le début des relevés» a souligné M. Taalas.

 

La température moyenne à la surface du globe, supérieure d’environ 0,76 °C à la normale de la période 1961-1990 en raison d’un épisode El Niño intense et du réchauffement global d’origine anthropique, a – de loin - battu tous les records en 2015. Comme 93 % de l’excédent de chaleur est stocké dans les océans, un nouveau record a également été établi en ce qui concerne le contenu thermique de l’océan jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres.

 

Des records de chaleur, en moyenne mensuelle, sont également tombés en janvier et février 2016, en particulier aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord où les anomalies positives ont été particulièrement prononcées. Dans l’Arctique, l’étendue des glaces de mer a atteint un minimum record pour ces deux mois, si l’on se réfère à l’ère satellitaire, selon les relevés de la NASA et de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA). Quant aux concentrations de gaz à effet de serre, elles ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million.

 

«Les températures étonnamment élevées enregistrées jusqu’à présent en 2016 ont provoqué des remous au sein de la communauté des climatologues» a signalé David Carlson, Directeur du Programme mondial de recherche sur le climat, que coparraine l’OMM.

«Le message envoyé par notre planète aux dirigeants est fort: il faut signer l’Accord de Paris sur les changements climatiques, l’appliquer et réduire sans plus tarder les émissions de gaz à effet de serre, avant de dépasser le point de non-retour» a déclaré M. Taalas.

«De nos jours, la Terre est déjà plus chaude d’un degré Celsius par rapport au début du XXe siècle. Nous sommes à mi-chemin du seuil critique des 2 °C. Les plans nationaux déjà adoptés pour lutter contre les changements climatiques ne permettront peut-être pas d’éviter une hausse de 3 °C, mais nous pouvons empêcher que se réalisent les scénarios les plus pessimistes en prenant, de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone» a précisé M. Taalas.

 

Parallèlement aux mesures d’atténuation, il est capital de renforcer l’adaptation aux changements climatiques en investissant dans les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes, ainsi que dans les services climatologiques, tels que les outils de gestion de la sécheresse, des inondations et les systèmes d’avis de vagues de chaleur et de veille sanitaire, a insisté M. Taalas.

 

Principales conclusions de la Déclaration sur l’état du climat mondial en 2015

 

Températures de surface de la mer et contenu thermique de l’océan

 

De vastes zones océaniques ont affiché des températures relativement élevées. À cause du phénomène El Niño, les températures ont été nettement supérieures à la normale dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. Le contenu thermique de l’océan a atteint des niveaux record à l’échelle du globe, aussi bien jusqu’à 700 m que jusqu’à 2 000 m de profondeur. L’augmentation de la chaleur emmagasinée dans l’océan est responsable à hauteur d’environ 40 % de l’élévation du niveau de la mer observée ces 60 dernières années, et ce pourcentage devrait se maintenir à l’avenir. Le niveau de la mer, tel qu’il a été mesuré au moyen de satellites et de marégraphes traditionnels, est le plus élevé qui ait été constaté depuis le début des relevés.

 

Banquise arctique

 

L’étendue maximale, en moyenne journalière, de la banquise arctique, qui a été atteinte le 25 février 2015, était la plus faible jamais enregistrée (ce record a été battu en 2016) et l’étendue minimale, enregistrée le 11 septembre, figurait au quatrième rang des plus faibles.

 

Chaleur

 

Des vagues de chaleur intense ont fait des ravages dans de nombreux pays. Les plus dévastatrices, pour ce qui est des incidences sur les populations, ont frappé l’Inde et le Pakistan. À l’échelle des continents, l’Asie et l’Amérique du Sud ont connu l’année la plus chaude de leur histoire depuis qu’il existe des relevés.

L’ouest et le centre de l’Europe ont fait face à une vague de chaleur d’une durée exceptionnelle, pendant laquelle les températures ont avoisiné, voire dépassé les 40 °C dans différentes régions. Plusieurs records de chaleur ont été battus (Allemagne 40,3 °C, Espagne 42,6 °C, Royaume-Uni 36,7 °C).

Le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada ont été confrontés à un nombre record d’incendies de forêt, qui ont notamment ravagé plus de 2 millions d’hectares en Alaska durant l’été.

 

Fortes pluies

 

En 2015, les précipitations à l’échelle du globe étaient proches de la normale, mais derrière ce chiffre global se cachent de nombreux épisodes de précipitations extrêmes, pendant lesquels le cumul des pluies sur 24 heures a dépassé la normale mensuelle.

Ainsi, en Afrique, le Malawi a subi en janvier la pire inondation de mémoire d’homme. En Afrique de l’Ouest, une mousson intense s’est traduite par des totaux pluviométriques saisonniers exceptionnels. Au mois de septembre, plus de 90 mm de pluie sont tombés en 24 heures sur le littoral de l’ouest de la Libye, alors que la moyenne mensuelle est de 8 mm. Au Maroc, il est tombé 35,9 mm de pluie en une heure au mois d’août à Marrakech, soit plus de 13 fois la normale mensuelle.

En raison de l’intensité de l’épisode El Niño, l’année 2015 a été particulièrement pluvieuse dans de nombreuses régions subtropicales de l’Amérique du Sud (Pérou, nord du Chili, Bolivie, Paraguay, sud du Brésil, nord de l’Argentine, etc.) et dans certaines régions du sud des États‑Unis et du nord du Mexique.

 

Sécheresse

 

L’Afrique australe a connu une grave sécheresse et la saison 2014/2015 a été la plus sèche depuis 1932/1933, ce qui a eu des répercussions considérables sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Causée par l’épisode El Niño, la sécheresse a aggravé les incendies de forêt en Indonésie et a eu des conséquences négatives sur la qualité de l’air aussi bien en Indonésie que dans les pays voisins.

La partie septentrionale de l’Amérique du Sud, et plus particulièrement le nord-est du Brésil, la Colombie et le Venezuela, ont subi une grave sécheresse qui a pesé sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie. Certaines régions des Caraïbes et de l’Amérique centrale en ont également subi les conséquences.

 

Cyclones tropicaux

 

À l’échelle du globe, le nombre de tempêtes tropicales, de cyclones et de typhons était proche de la normale, mais des phénomènes inhabituels ont été observés. Le cyclone tropical Pam était classé dans la catégorie 5 lorsqu’il a atteint Vanuatu le 13 mars 2015, faisant des dégâts considérables. L’ouragan Patricia, qui a atteint les côtes mexicaines le 20 octobre, est le plus violent jamais observé dans le bassin de l’Atlantique et du Pacifique Nord-Est, puisque le vent soutenu maximum était de 346 km/h. Phénomène extrêmement rare, un cyclone tropical, Chapala, a atteint les côtes du Yémen au début du mois de novembre et a entraîné de graves inondations. Il a été suivi de près par le cyclone Megh, qui a frappé la même région.

 

Journée météorologique mondiale

 

La Journée météorologique mondiale commémore l'entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la Convention portant création de l'OMM. Elle souligne la contribution capitale qu'apportent les Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société.

Le thème retenu cette année, «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face», met en exergue les défis liés aux changements climatiques et la nécessité de bâtir des sociétés capables de faire face à ces changements.

L’augmentation du nombre de journées de canicule, de nuits chaudes et de vagues de chaleur aura des répercussions sur la santé publique. Il est possible de réduire ces risques en mettant en place des systèmes d’avis de vague de chaleur et de veille sanitaire dans le but d’alerter, en temps opportun, les décideurs, les services de santé et le grand public.

 

Il convient d’être plus réactif face à la sécheresse grâce à une gestion intégrée, qui consiste à diffuser des orientations sur les politiques à suivre et les stratégies de gestion des terres à adopter et à partager les meilleures pratiques de lutte contre ce fléau.

En cas de fortes précipitations et d’inondations, les prévisions axées sur les impacts permettent aux responsables des interventions d’urgence de se préparer à l’avance. La gestion intégrée des crues est une méthode globale visant à limiter le plus possible les risques d’inondation.

Favoriser l’adaptation des populations aux conditions météorologiques et climatiques est un élément décisif de la stratégie mondiale axée sur le développement durable. L’OMM et ses partenaires continueront d’aider les pays à concrétiser les objectifs de développement durable et à faire face aux changements climatiques en diffusant les connaissances scientifiques les plus pointues et en fournissant des services adaptés dans les domaines de la météorologie, de la climatologie, de l’hydrologie, de l’océanographie et de l’environnement.

 

 

(OMM)

 

 

Journée météorologique mondiale - Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face

Genève, le 21 mars 2016 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2015 restera dans les annales en raison des records de température qui ont été pulvérisés, de l’intensité des vagues de chaleur, du caractère exceptionnel des pluies, des ravages causés par la sécheresse et du profil inhabituel de l’activité cyclonique tropicale. Or les records continuent de tomber depuis le début de l’année 2016.

La Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2015 présente des renseignements détaillés sur les températures record enregistrées à la surface du globe (terres émergées et océans confondus), le réchauffement de l’océan et l’élévation du niveau de la mer, qui n’ont manifesté aucun signe de fléchissement, le recul de la banquise et les phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans le monde.

La Déclaration a été publiée à l’occasion de la Journée météorologique mondiale, célébrée le 23 mars et qui a pour thème cette année: «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face».

«L’avenir est à nos portes» a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

«Le rythme inquiétant des changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre que nous observons à l’heure actuelle est sans précédent depuis le début des relevés» a souligné M. Taalas.

La température moyenne à la surface du globe, supérieure d’environ 0,76 °C à la normale de la période 1961-1990 en raison d’un épisode El Niño intense et du réchauffement global d’origine anthropique, a – de loin - battu tous les records en 2015. Comme 93 % de l’excédent de chaleur est stocké dans les océans, un nouveau record a également été établi en ce qui concerne le contenu thermique de l’océan jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres.

Des records de chaleur, en moyenne mensuelle, sont également tombés en janvier et février 2016, en particulier aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord où les anomalies positives ont été particulièrement prononcées. Dans l’Arctique, l’étendue des glaces de mer a atteint un minimum record pour ces deux mois, si l’on se réfère à l’ère satellitaire, selon les relevés de la NASA et de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA). Quant aux concentrations de gaz à effet de serre, elles ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million.

«Les températures étonnamment élevées enregistrées jusqu’à présent en 2016 ont provoqué des remous au sein de la communauté des climatologues» a signalé David Carlson, Directeur du Programme mondial de recherche sur le climat, que coparraine l’OMM.

«Le message envoyé par notre planète aux dirigeants est fort: il faut signer l’Accord de Paris sur les changements climatiques, l’appliquer et réduire sans plus tarder les émissions de gaz à effet de serre, avant de dépasser le point de non-retour» a déclaré M. Taalas.

«De nos jours, la Terre est déjà plus chaude d’un degré Celsius par rapport au début du XXe siècle. Nous sommes à mi-chemin du seuil critique des 2 °C. Les plans nationaux déjà adoptés pour lutter contre les changements climatiques ne permettront peut-être pas d’éviter une hausse de 3 °C, mais nous pouvons empêcher que se réalisent les scénarios les plus pessimistes en prenant, de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone» a précisé M. Taalas.

Parallèlement aux mesures d’atténuation, il est capital de renforcer l’adaptation aux changements climatiques en investissant dans les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes, ainsi que dans les services climatologiques, tels que les outils de gestion de la sécheresse, des inondations et les systèmes d’avis de vagues de chaleur et de veille sanitaire, a insisté M. Taalas.

Principales conclusions de la Déclaration sur l’état du climat mondial en 2015

Températures de surface de la mer et contenu thermique de l’océan

De vastes zones océaniques ont affiché des températures relativement élevées. À cause du phénomène El Niño, les températures ont été nettement supérieures à la normale dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. Le contenu thermique de l’océan a atteint des niveaux record à l’échelle du globe, aussi bien jusqu’à 700 m que jusqu’à 2 000 m de profondeur. L’augmentation de la chaleur emmagasinée dans l’océan est responsable à hauteur d’environ 40 % de l’élévation du niveau de la mer observée ces 60 dernières années, et ce pourcentage devrait se maintenir à l’avenir. Le niveau de la mer, tel qu’il a été mesuré au moyen de satellites et de marégraphes traditionnels, est le plus élevé qui ait été constaté depuis le début des relevés.

Banquise arctique

L’étendue maximale, en moyenne journalière, de la banquise arctique, qui a été atteinte le 25 février 2015, était la plus faible jamais enregistrée (ce record a été battu en 2016) et l’étendue minimale, enregistrée le 11 septembre, figurait au quatrième rang des plus faibles.

Chaleur

Des vagues de chaleur intense ont fait des ravages dans de nombreux pays. Les plus dévastatrices, pour ce qui est des incidences sur les populations, ont frappé l’Inde et le Pakistan. À l’échelle des continents, l’Asie et l’Amérique du Sud ont connu l’année la plus chaude de leur histoire depuis qu’il existe des relevés.

L’ouest et le centre de l’Europe ont fait face à une vague de chaleur d’une durée exceptionnelle, pendant laquelle les températures ont avoisiné, voire dépassé les 40 °C dans différentes régions. Plusieurs records de chaleur ont été battus (Allemagne 40,3 °C, Espagne 42,6 °C, Royaume-Uni 36,7 °C).

Le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada ont été confrontés à un nombre record d’incendies de forêt, qui ont notamment ravagé plus de 2 millions d’hectares en Alaska durant l’été.

Fortes pluies

En 2015, les précipitations à l’échelle du globe étaient proches de la normale, mais derrière ce chiffre global se cachent de nombreux épisodes de précipitations extrêmes, pendant lesquels le cumul des pluies sur 24 heures a dépassé la normale mensuelle.

Ainsi, en Afrique, le Malawi a subi en janvier la pire inondation de mémoire d’homme. En Afrique de l’Ouest, une mousson intense s’est traduite par des totaux pluviométriques saisonniers exceptionnels. Au mois de septembre, plus de 90 mm de pluie sont tombés en 24 heures sur le littoral de l’ouest de la Libye, alors que la moyenne mensuelle est de 8 mm. Au Maroc, il est tombé 35,9 mm de pluie en une heure au mois d’août à Marrakech, soit plus de 13 fois la normale mensuelle.

En raison de l’intensité de l’épisode El Niño, l’année 2015 a été particulièrement pluvieuse dans de nombreuses régions subtropicales de l’Amérique du Sud (Pérou, nord du Chili, Bolivie, Paraguay, sud du Brésil, nord de l’Argentine, etc.) et dans certaines régions du sud des États‑Unis et du nord du Mexique.

Sécheresse

L’Afrique australe a connu une grave sécheresse et la saison 2014/2015 a été la plus sèche depuis 1932/1933, ce qui a eu des répercussions considérables sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Causée par l’épisode El Niño, la sécheresse a aggravé les incendies de forêt en Indonésie et a eu des conséquences négatives sur la qualité de l’air aussi bien en Indonésie que dans les pays voisins.

La partie septentrionale de l’Amérique du Sud, et plus particulièrement le nord-est du Brésil, la Colombie et le Venezuela, ont subi une grave sécheresse qui a pesé sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie. Certaines régions des Caraïbes et de l’Amérique centrale en ont également subi les conséquences.

Cyclones tropicaux

À l’échelle du globe, le nombre de tempêtes tropicales, de cyclones et de typhons était proche de la normale, mais des phénomènes inhabituels ont été observés. Le cyclone tropical Pam était classé dans la catégorie 5 lorsqu’il a atteint Vanuatu le 13 mars 2015, faisant des dégâts considérables. L’ouragan Patricia, qui a atteint les côtes mexicaines le 20 octobre, est le plus violent jamais observé dans le bassin de l’Atlantique et du Pacifique Nord-Est, puisque le vent soutenu maximum était de 346 km/h. Phénomène extrêmement rare, un cyclone tropical, Chapala, a atteint les côtes du Yémen au début du mois de novembre et a entraîné de graves inondations. Il a été suivi de près par le cyclone Megh, qui a frappé la même région.

Journée météorologique mondiale

La Journée météorologique mondiale commémore l'entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la Convention portant création de l'OMM. Elle souligne la contribution capitale qu'apportent les Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société.

Le thème retenu cette année, «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face», met en exergue les défis liés aux changements climatiques et la nécessité de bâtir des sociétés capables de faire face à ces changements.

L’augmentation du nombre de journées de canicule, de nuits chaudes et de vagues de chaleur aura des répercussions sur la santé publique. Il est possible de réduire ces risques en mettant en place des systèmes d’avis de vague de chaleur et de veille sanitaire dans le but d’alerter, en temps opportun, les décideurs, les services de santé et le grand public.

Il convient d’être plus réactif face à la sécheresse grâce à une gestion intégrée, qui consiste à diffuser des orientations sur les politiques à suivre et les stratégies de gestion des terres à adopter et à partager les meilleures pratiques de lutte contre ce fléau.

En cas de fortes précipitations et d’inondations, les prévisions axées sur les impacts permettent aux responsables des interventions d’urgence de se préparer à l’avance. La gestion intégrée des crues est une méthode globale visant à limiter le plus possible les risques d’inondation.

Favoriser l’adaptation des populations aux conditions météorologiques et climatiques est un élément décisif de la stratégie mondiale axée sur le développement durable. L’OMM et ses partenaires continueront d’aider les pays à concrétiser les objectifs de développement durable et à faire face aux changements climatiques en diffusant les connaissances scientifiques les plus pointues et en fournissant des services adaptés dans les domaines de la météorologie, de la climatologie, de l’hydrologie, de l’océanographie et de l’environnement.

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Journée météorologique mondiale - Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face

Genève, le 21 mars 2016 (OMM) – Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), l’année 2015 restera dans les annales en raison des records de température qui ont été pulvérisés, de l’intensité des vagues de chaleur, du caractère exceptionnel des pluies, des ravages causés par la sécheresse et du profil inhabituel de l’activité cyclonique tropicale. Or les records continuent de tomber depuis le début de l’année 2016.

La Déclaration de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2015 présente des renseignements détaillés sur les températures record enregistrées à la surface du globe (terres émergées et océans confondus), le réchauffement de l’océan et l’élévation du niveau de la mer, qui n’ont manifesté aucun signe de fléchissement, le recul de la banquise et les phénomènes météorologiques extrêmes survenus dans le monde.

La Déclaration a été publiée à l’occasion de la Journée météorologique mondiale, célébrée le 23 mars et qui a pour thème cette année: «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face».

«L’avenir est à nos portes» a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas.

«Le rythme inquiétant des changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre que nous observons à l’heure actuelle est sans précédent depuis le début des relevés» a souligné M. Taalas.

La température moyenne à la surface du globe, supérieure d’environ 0,76 °C à la normale de la période 1961-1990 en raison d’un épisode El Niño intense et du réchauffement global d’origine anthropique, a – de loin - battu tous les records en 2015. Comme 93 % de l’excédent de chaleur est stocké dans les océans, un nouveau record a également été établi en ce qui concerne le contenu thermique de l’océan jusqu’à une profondeur de 2 000 mètres.

Des records de chaleur, en moyenne mensuelle, sont également tombés en janvier et février 2016, en particulier aux hautes latitudes de l’hémisphère Nord où les anomalies positives ont été particulièrement prononcées. Dans l’Arctique, l’étendue des glaces de mer a atteint un minimum record pour ces deux mois, si l’on se réfère à l’ère satellitaire, selon les relevés de la NASA et de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA). Quant aux concentrations de gaz à effet de serre, elles ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million.

«Les températures étonnamment élevées enregistrées jusqu’à présent en 2016 ont provoqué des remous au sein de la communauté des climatologues» a signalé David Carlson, Directeur du Programme mondial de recherche sur le climat, que coparraine l’OMM.

«Le message envoyé par notre planète aux dirigeants est fort: il faut signer l’Accord de Paris sur les changements climatiques, l’appliquer et réduire sans plus tarder les émissions de gaz à effet de serre, avant de dépasser le point de non-retour» a déclaré M. Taalas.

«De nos jours, la Terre est déjà plus chaude d’un degré Celsius par rapport au début du XXe siècle. Nous sommes à mi-chemin du seuil critique des 2 °C. Les plans nationaux déjà adoptés pour lutter contre les changements climatiques ne permettront peut-être pas d’éviter une hausse de 3 °C, mais nous pouvons empêcher que se réalisent les scénarios les plus pessimistes en prenant, de toute urgence, des mesures radicales pour réduire les émissions de dioxyde de carbone» a précisé M. Taalas.

Parallèlement aux mesures d’atténuation, il est capital de renforcer l’adaptation aux changements climatiques en investissant dans les systèmes d’alerte précoce aux catastrophes, ainsi que dans les services climatologiques, tels que les outils de gestion de la sécheresse, des inondations et les systèmes d’avis de vagues de chaleur et de veille sanitaire, a insisté M. Taalas.

Principales conclusions de la Déclaration sur l’état du climat mondial en 2015

Températures de surface de la mer et contenu thermique de l’océan

De vastes zones océaniques ont affiché des températures relativement élevées. À cause du phénomène El Niño, les températures ont été nettement supérieures à la normale dans le centre et l’est du Pacifique équatorial. Le contenu thermique de l’océan a atteint des niveaux record à l’échelle du globe, aussi bien jusqu’à 700 m que jusqu’à 2 000 m de profondeur. L’augmentation de la chaleur emmagasinée dans l’océan est responsable à hauteur d’environ 40 % de l’élévation du niveau de la mer observée ces 60 dernières années, et ce pourcentage devrait se maintenir à l’avenir. Le niveau de la mer, tel qu’il a été mesuré au moyen de satellites et de marégraphes traditionnels, est le plus élevé qui ait été constaté depuis le début des relevés.

Banquise arctique

L’étendue maximale, en moyenne journalière, de la banquise arctique, qui a été atteinte le 25 février 2015, était la plus faible jamais enregistrée (ce record a été battu en 2016) et l’étendue minimale, enregistrée le 11 septembre, figurait au quatrième rang des plus faibles.

Chaleur

Des vagues de chaleur intense ont fait des ravages dans de nombreux pays. Les plus dévastatrices, pour ce qui est des incidences sur les populations, ont frappé l’Inde et le Pakistan. À l’échelle des continents, l’Asie et l’Amérique du Sud ont connu l’année la plus chaude de leur histoire depuis qu’il existe des relevés.

L’ouest et le centre de l’Europe ont fait face à une vague de chaleur d’une durée exceptionnelle, pendant laquelle les températures ont avoisiné, voire dépassé les 40 °C dans différentes régions. Plusieurs records de chaleur ont été battus (Allemagne 40,3 °C, Espagne 42,6 °C, Royaume-Uni 36,7 °C).

Le nord-ouest des États-Unis et l’ouest du Canada ont été confrontés à un nombre record d’incendies de forêt, qui ont notamment ravagé plus de 2 millions d’hectares en Alaska durant l’été.

Fortes pluies

En 2015, les précipitations à l’échelle du globe étaient proches de la normale, mais derrière ce chiffre global se cachent de nombreux épisodes de précipitations extrêmes, pendant lesquels le cumul des pluies sur 24 heures a dépassé la normale mensuelle.

Ainsi, en Afrique, le Malawi a subi en janvier la pire inondation de mémoire d’homme. En Afrique de l’Ouest, une mousson intense s’est traduite par des totaux pluviométriques saisonniers exceptionnels. Au mois de septembre, plus de 90 mm de pluie sont tombés en 24 heures sur le littoral de l’ouest de la Libye, alors que la moyenne mensuelle est de 8 mm. Au Maroc, il est tombé 35,9 mm de pluie en une heure au mois d’août à Marrakech, soit plus de 13 fois la normale mensuelle.

En raison de l’intensité de l’épisode El Niño, l’année 2015 a été particulièrement pluvieuse dans de nombreuses régions subtropicales de l’Amérique du Sud (Pérou, nord du Chili, Bolivie, Paraguay, sud du Brésil, nord de l’Argentine, etc.) et dans certaines régions du sud des États‑Unis et du nord du Mexique.

Sécheresse

L’Afrique australe a connu une grave sécheresse et la saison 2014/2015 a été la plus sèche depuis 1932/1933, ce qui a eu des répercussions considérables sur la production agricole et la sécurité alimentaire. Causée par l’épisode El Niño, la sécheresse a aggravé les incendies de forêt en Indonésie et a eu des conséquences négatives sur la qualité de l’air aussi bien en Indonésie que dans les pays voisins.

La partie septentrionale de l’Amérique du Sud, et plus particulièrement le nord-est du Brésil, la Colombie et le Venezuela, ont subi une grave sécheresse qui a pesé sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’énergie. Certaines régions des Caraïbes et de l’Amérique centrale en ont également subi les conséquences.

Cyclones tropicaux

À l’échelle du globe, le nombre de tempêtes tropicales, de cyclones et de typhons était proche de la normale, mais des phénomènes inhabituels ont été observés. Le cyclone tropical Pam était classé dans la catégorie 5 lorsqu’il a atteint Vanuatu le 13 mars 2015, faisant des dégâts considérables. L’ouragan Patricia, qui a atteint les côtes mexicaines le 20 octobre, est le plus violent jamais observé dans le bassin de l’Atlantique et du Pacifique Nord-Est, puisque le vent soutenu maximum était de 346 km/h. Phénomène extrêmement rare, un cyclone tropical, Chapala, a atteint les côtes du Yémen au début du mois de novembre et a entraîné de graves inondations. Il a été suivi de près par le cyclone Megh, qui a frappé la même région.

Journée météorologique mondiale

La Journée météorologique mondiale commémore l'entrée en vigueur, le 23 mars 1950, de la Convention portant création de l'OMM. Elle souligne la contribution capitale qu'apportent les Services météorologiques et hydrologiques nationaux à la sécurité et au bien-être de la société.

Le thème retenu cette année, «Plus chaud, plus sec, plus humide: regardons l'avenir en face», met en exergue les défis liés aux changements climatiques et la nécessité de bâtir des sociétés capables de faire face à ces changements.

L’augmentation du nombre de journées de canicule, de nuits chaudes et de vagues de chaleur aura des répercussions sur la santé publique. Il est possible de réduire ces risques en mettant en place des systèmes d’avis de vague de chaleur et de veille sanitaire dans le but d’alerter, en temps opportun, les décideurs, les services de santé et le grand public.

Il convient d’être plus réactif face à la sécheresse grâce à une gestion intégrée, qui consiste à diffuser des orientations sur les politiques à suivre et les stratégies de gestion des terres à adopter et à partager les meilleures pratiques de lutte contre ce fléau.

En cas de fortes précipitations et d’inondations, les prévisions axées sur les impacts permettent aux responsables des interventions d’urgence de se préparer à l’avance. La gestion intégrée des crues est une méthode globale visant à limiter le plus possible les risques d’inondation.

Favoriser l’adaptation des populations aux conditions météorologiques et climatiques est un élément décisif de la stratégie mondiale axée sur le développement durable. L’OMM et ses partenaires continueront d’aider les pays à concrétiser les objectifs de développement durable et à faire face aux changements climatiques en diffusant les connaissances scientifiques les plus pointues et en fournissant des services adaptés dans les domaines de la météorologie, de la climatologie, de l’hydrologie, de l’océanographie et de l’environnement.

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