10 juillet 2016
Info/Météo/Climat: bilan de juin 2016
Climat : bilan de juin 2016
Un mois de juin très peu estival avec beaucoup de pluie et très peu de soleil
Juin 2016, très peu estival, a été marqué par de nombreux passages pluvieux, notamment sur la moitié nord du pays, un soleil très peu présent et des températures juste de saison.
Les températures ont été assez douces la nuit, notamment sur la moitié nord du pays avec des minimales 1 à 3 °C au-dessus des normales. Elles ont été en revanche le plus souvent très fraîches en journée sur la majeure partie du pays, en particulier sur la moitié ouest de l'Hexagone avec des maximales en moyenne inférieures de 1 à 2 °C à la normale, des Pays de la Loire et du Centre-Val de Loire au nord de l'Aquitaine et de Midi-Pyrénées. En moyenne sur la France et sur le mois, la température a affiché une valeur supérieure à la normale de 0.4 °C.
La pluviométrie a été excédentaire sur une grande partie du pays, avec des cumuls souvent équivalents à une fois et demie à deux fois et demie la normale*, de la Bretagne aux frontières du Nord et du Nord-Est, où des records mensuels ont été enregistrés. Seuls le sud de Midi-Pyrénées, le Languedoc-Roussillon, l'ouest de la Provence et le nord de la Corse ont connu une pluviométrie déficitaire. Le déficit a dépassé 50 % en basse vallée du Rhône. En moyenne sur la France, l' excédent a dépassé 25 %.
L'ensoleillement, déficitaire sur la quasi-totalité du pays, est un des plus faibles observés pour un mois de juin, avec juin 1997, 1992, 1977 ou 1953. Il a été inférieur à la normale** de plus de 30 % sur la moitié nord, voire de 40 à 50 % de la Bretagne au Centre - Val de Loire, à la Champagne et au Nord - Pas-de-Calais. Avec localement plus de 50 % de déficit sur le Nord-Ouest, de nombreux records de faible ensoleillement ont été battus. Le soleil a parfois brillé moins de 100 heures comme à Brest (Finistère) avec 84 heures, à Rennes (Ille-et-Vilaine) avec 90 heures, à Rouen (Seine-Maritime) avec 91 heures ou au Bourget (Seine-Saint-Denis) avec 97 heures. Seuls le pourtour méditerranéen, le piémont pyrénéen et l'île de Beauté ont bénéficié de valeurs proches des normales.
* moyenne de référence 1981-2010
** moyenne de référence 1991-2010
(Cliquer sur les images pour les agrandir)
Évènements marquants de juin 2016
Un début d'année 2016 très pluvieux, particulièrement sur la moitié nord de la France
Après une année 2015 peu arrosée, les six premiers mois de l'année 2016 se caractérisent par une pluviométrie excédentaire, notamment sur la moitié nord. Janvier et février ont été particulièrement pluvieux, comme mai et juin.
Ainsi, ce premier semestre 2016 a été marqué par un excédent de précipitations de plus de 30 % en moyenne sur le pays. La pluviométrie a toutefois été proche des normales sur un large pourtour méditerranéen jusqu'au sud de Midi-Pyrénées, en Corse ainsi que localement en Normandie et dans les Côtes-d'Armor.
Sur la moitié nord, le mois de mai a été exceptionnel, le plus pluvieux depuis 1959 en Bourgogne, Centre - Val de Loire, Île-de-France et Picardie. De très nombreux records de forte pluviométrie ont été battus avec 132.6 mm à Saint-Quentin (Aisne, début des mesures en 1933), 163.8 mm à Romorantin (Loir-et-Cher, début des mesures en 1922), 178.6 mm à Paris (début des mesures en 1873), 181.8 mm à La-Souterraine (Creuse, début des mesures en 1881), 188.2 mm au Mont-Saint-Vincent (Rhône, début des mesures en 1943) et 259.7 mm à Château-Chinon (Nièvre, début des mesures en 1934).
Au mois de juin, de nouveaux records de cumuls mensuels ont également été enregistrés avec par exemple 161.5 mm à Lille (Nord, début des mesures en 1945), 182.8 mm à Strasbourg (Bas-Rhin, début des mesures en 1923) et 264.1 mm à Besançon (Doubs, début des mesures en 1884).
Ainsi, sur les mois de mai et juin, les cumuls de précipitations ont souvent dépassé une fois et demie la normale de la région Centre - Val de Loire aux frontières du Nord et de l'Est. Ils ont même atteint deux à trois fois la normale en Île-de-France.
Pluviométrie mai-juin 2016
Cette forte pluviométrie de fin de printemps a provoqué de nombreuses crues et inondations fin mai dans le Centre - Val de Loire et en Île-de-France, puis début juin dans les Hauts-de-France, les Ardennes, la Marne et la Haute-Marne.
Des crues centennales ont concerné le bassin du Loing avec 4,63 mètres atteints à Nemours en Seine-et-Marne dans la nuit du 1er au 2 juin (devant les 4,25 mètres relevés lors de la crue de 1910). L'onde de crue s'est propagée jusqu'à la Seine dans Paris s'accompagnant d'un pic dans la nuit du 3 au 4 juin avec 6,10 mètres (d'après Vigicrues) relevés à la station Paris-Austerlitz, une valeur proche de celle atteinte lors de la crue du 14 janvier 1982.
Cette crue printanière a été équivalente par son ampleur aux plus fortes crues hivernales du 20e siècle. Paris et sa région ont en effet connu plusieurs crues majeures de la Seine en janvier 1910 (8,62 m), janvier 1924 (7,32 m), janvier 1955 (7,12 mètres) et plus récemment en janvier 1982 (6,18 m).
Suite à de violents orages, de nouvelles inondations ont également concerné les régions du Nord - Pas-de-Calais et la Champagne-Ardennes les 7, 17 et 23 juin.
Déficit d'ensoleillement record sur un large quart nord-ouest de la France
Le soleil a été très peu présent en juin sur la majeure partie du pays. Le déficit d'ensoleillement a été proche de celui de juin 1997, qui a été en moyenne sur la France le mois de juin le moins ensoleillé depuis le début des mesures (1931). De nombreux records de faible ensoleillement ont été battus dans le Nord-Ouest.
Poste (Département) |
Nombre d'heures d'ensoleillement (records depuis 1991) |
Normale du mois |
Rapport à la normale |
Début des mesures |
Rennes (Ille-et-Vilaine) |
90 heures |
217 heures |
42 % |
1950 |
Brest (Finistère) |
84 heures |
191 heures |
44 % |
1946 |
Le Bourget (Val-d'Oise) |
97 heures |
207 heures |
47 % |
1949 |
Lorient-Lann-Bihoué (Morbihan) |
111 heures |
230 heures |
48 % |
1964 |
Caen (Calvados) |
105 heures |
213 heures |
49 % |
1952 |
Melun (Seine-et-Marne) |
112 heures |
227 heures |
50 % |
1953 |
Le Mans (Sarthe) |
111 heures |
224 heures |
50 % |
1947 |
Alençon (Orne) |
115 heures |
218 heures |
53 % |
1948 |
Chartres (Eure-et-Loir) |
124 heures |
223 heures |
56 % |
1932 |
Paris |
120 heures |
202 heures |
59 % |
1933 |
Bourges (Cher) |
136 heures |
225 heures |
61 % |
1950 |
Nevers (Nièvre) |
145 heures |
223 heures |
65 % |
1952 |
(Météo France)
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