Info/Météo/Sécheresse/Lorraine: Point de Suivi d'Etiage en Lorraine au 30 Juillet 2019
Point de Suivi d'Etiage en Lorraine au 30 Juillet 2019
La situation de sécheresse établie depuis plusieurs mois dans de nombreuses régions persiste avec néanmoins des évolutions différentes selon les régions au cours du mois de juillet.
Deux éléments sont à l'origine de ces conditions défavorables au regard de la ressource en eau :
- une sécheresse hydrologique liée à un déficit de précipitations durant l'automne et l'hiver derniers;
- une sécheresse des sols superficiels remarquable dans plusieurs régions, notamment le Massif central et le Nord-Est, due à une combinaison de températures élevées et de faibles précipitations.
Depuis juillet 2018, c'est à dire un an, de nombreuses régions, notamment le Grand-Est, la Bourgogne – Franche-Comté et l'Auvergne, connaissent un déficit de pluviométrie marqué.
Depuis début juillet, les pluies ont été quasi absentes sur la moitié nord alors que des épisodes pluvio-orageux ont arrosé les régions s'étendant des Pyrénées au sud du Massif central ainsi que localement en région PACA et sur la Corse.
La période de recharge (septembre à mars) contribue de façon prépondérante à l'alimentation des nappes phréatiques. De septembre 2018 à mars 2019, la pluviométrie a été déficitaire(*)de 25 à 35 % du Sud-Ouest au Massif central et au Nord-Est. Sur les 7 mois, le déficit cumulé de précipitations a été compris entre 100 et localement 300 litres/m² sur le sud de l'Aquitaine, le Massif central, la Franche-Comté et les Vosges.
D'avril à juin 2019, le déficit a perduré sur les régions du Massif central au Nord-Est, atteignant en 3 mois encore localement 50 à 100 litres/m². Ainsi, de septembre 2018 à juin 2019, le déficit cumulé de précipitations est compris entre 20 et 30 % sur le nord du Massif central, la Bourgogne – Franche-Comté, le nord de Rhône-Alpes, la Lorraine ainsi que les Pyrénées-Atlantiques et les Landes. Ce déficit hydrique représente 150 à localement 400 litres/m² sur les 10 mois. Dans ce contexte, la France a connu du 25 au 30 juin une première canicule exceptionnellement intense qui a accentué la situation de sécheresse des sols superficiels.
Jusqu'aux premiers jours de juin, l'humidité des sols superficiels est généralement restée proche des normales, excepté en Auvergne, en Bourgogne et localement sur les régions méditerranéennes qui ont connu un déficit de pluie persistant.
Du 25 au 30 juin, la France, comme une grande partie de l'Europe, a connu un épisode de canicule exceptionnel par sa précocité et son intensité. Les températures très élevées associées à la faible pluviométrie ont contribué à un assèchement remarquable des sols superficiels.
Au 21 juillet, cette sécheresse des sols superficiels persiste sur un large quart nord-est et localement en région PACA. Elle est également présente sur une grande partie de l'Europe, du sud-ouest et du centre du continent, jusqu'en Ukraine et au sud de la Russie.
Les premières semaines de juillet ont été peu arrosées sur la quasi-totalité du pays. La seconde vague de chaleur du 21 au 26 juillet s'est accompagnée de températures historiquement élevées sur le nord du pays. Ces fortes chaleurs associées à l'absence de précipitations ont aggravé la sécheresse des sols superficiels sur l'ensemble du pays.
Néanmoins, les passages pluvio-orageux en fin de mois ont permis un arrosage bienvenu sur une grande partie du territoire. Sur 5 jours, du 26 au 30, la pluviométrie a notamment dépassé 20 à 30 litres/m² sur les régions du Sud-Ouest à Auvergne – Rhône-Alpes, de la Franche-Comté aux Vosges ainsi qu'en Corse. Les cumuls ont même localement atteint 50 à 60 litres/m².
Dans de nombreuses régions, le déficit de pluviométrie est marqué depuis plusieurs mois.
Au cours du mois de juillet, les sols se sont asséchés sur un large quart nord-est du pays ainsi qu'en Normandie. Néanmoins, les pluies des derniers jours associées à la fin des fortes chaleurs ont permis une légère atténuation de la sécheresse, qui avait atteint des niveaux extrêmement faibles dans plusieurs départements du Massif central au Grand-Est.
La sécheresse des sols superficiels (dite "agricole") ne constitue qu'une composante de la situation hydrologique globale. Les autres composantes de la sécheresse comme le débit des rivières ou le niveau des eaux souterraines sont suivies par les services du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (MTES).
> En Lorraine
*On distingue plusieurs types de sécheresses :
(Avec Météo France et Dreal Grand Est)