Exclusif : Mystérieux cadavre en Meuse : sa montre fonctionnait encore

Exclusif : Mystérieux cadavre en Meuse : sa montre fonctionnait encore

C'est derrière l'ancienne gare de Les Islettes (55) qu'ont été découverts les ossements

Google Maps.

L'Est Républicain Verdun. Vendredi 4 mai, un riverain découvre des ossements à fleur de terre à la lisière d’un bois situé derrière l’ancienne gare des Islettes (55). Le gel des lieux est immédiatement ordonné par les gendarmes secondés par les techniciens en investigation criminelle de Bar-le-Duc qui ont procédé à des prélèvements in situ. Le docteur Frémont, médecin-légiste de Verdun s’est rendu sur place.

En fin de semaine dernière, le seul élément tangible était que ces ossements semblaient « récents » et ne provenaient pas, par exemple, d’un soldat de la Première Guerre mondiale.

Décès en 2011

Ce lundi matin, le docteur Frémont a procédé à un examen plus approfondi de ces restes humains. Un examen qui confirme l’absence de toute trace traumatique sur le squelette.

Seul indice, la victime qui n’avait pas de papiers sur elle, ni aucun élément d’identification, portait son bracelet-montre qui fonctionnait encore et était réglée sur l’heure d’été. Selon les premières hypothèses, la mort remonterait donc à une petite année. Une thèse confirmée par les vêtements « légers » portés par la victime.

Légiste anthropologue

Un sac de couchage vert a été retrouvé à proximité.

La cause de la mort (hypothermie ?) est impossible à déterminer en l’état. Ce lundi après-midi, Tania Delabarde une légiste anthropologue originaire du Nord de la Meuse mais travaillant à Strasbourg dans l’équipe du Pr Ludes, est venue examiner, en présence du procureur de la République de Verdun Yves Le Clair, les restes découverts aux Islettes. Selon elle, il s’agirait des ossements d’un homme d’une cinquantaine d’années, d’1,65 m et de petite corpulence.

L’identité de la victime reste un mystère, aucune personne disparue non retrouvée n’est recensée en Meuse.

Frédéric PLANCARD (Source L'Est Républicain)

Mardi 8 mai, les ossements ont été examinés a l'aide d'une anthropologue légiste. Le peu d'effets personnels retrouvés sur les lieux n'ont toujours pas permis d'identifier le défunt, néanmoins les médecins sont en mesure d'affirmer que le décès remonterait au printemps 2011.

L'examen approfondi des ossements confirme l'absence de tout choc traumatique ayant pu entraîner la mort mais a révélé des informations sur l'état de santé précaire de l'individu avant sa mort. Apparemment âgé d'une cinquantaine d'années et présentant une scoliose ainsi qu'une hernie, le défunt mesurait environs 1m65 et serait de petite corpulence. Les autorités se dirigeraient vers l'hypothèse d'un sans-abri ou d'une personne en rupture avec la société.