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Le Blog d'Alexis
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7 juin 2016

Info/Météo/Orages/Lorraine: Un week end d'intempéries en Lorraine

 

Un week end d'intempéries en Lorraine

 

En Meuse:

- Les Souhesmes, Lemmes, Dombasle-en-Argonne, Romagne-sous-les Côtes, Lavoye, Aubréville, Auzéville, Vadelaincourt, Parois, Verneuil-Grand, Dommary-Baroncourt, Saint-Laurent-sur-Othain, etc..., mais aussi Boncourt dans le Sud meusien, la pluie et les orages ont fortement impacté le département. Dès vendredi soir, les pompiers sont intervenus dans le canton de Montmédy pour venir en aide à des personnes dont les maisons commençaient à être inondées, puis le lendemain matin dans le canton de Spincourt. En milieu de journée, les fortes averses ont eu raison de nombreuses animations organisées à Verdun par l’union des commerçants, et dans le quartier du Faubourg où la traditionnelle fête commerçante a été écourtée. Le concert de clôture organisé par la radio Kit Fm a même dû être annulé. Dans l’après-midi, les pompiers de la Meuse ont procédé à dix-huit évacuations sur la commune des Souhesmes, à cause d’une soudaine montée des eaux. La Vadelaincourt est sortie de son lit. Quelques personnes devront sans doute relogées. Certains habitants confiaient n’avoir encore «jamais vu ça». A Dombasle-en-Argonne, plusieurs routes de la commune ont été inondées et donc impraticables pendant une partie de la journée. Dans le Sud meusien, à Boncourt, le petit ruisseau le Béquillon s’est transformé en rivière, inondant tout le bas du village. En tout, entre 80 et 90 pompiers ont été mobilisés lors de cet épisode orageux dans le département. Environ 35 personnes ont dû être évacuées de leur domicile. La plupart ont pu le regagner quelques heures plus tard.

- Bar Le Duc: SI LES INONDATIONS ont épargné le sud du département, les pluies ont tout de même posé de nombreux problèmes, notamment en détrempant copieusement la terre. Assez en tout cas pour que les gens du voyage qui séjournaient sur les terrains qui leur sont dédiés ne puissent repartir. « Les services de la ville ont aidé à sortir les caravanes qui étaient coincées», explique le député maire Bertrand Pancher. «Nous leur avons trouvé un autre terrain en dur, qui se trouve sur l’ancien site du garage Peugeot, rue Ernest-Bradfer. » Ainsi les caravanes sont installées provisoirement sur cette zone, en attendant que le soleil remette naturellement en état l’aire habituelle. L’accueil des gens du voyage est une compétence de la communauté d’agglomération Meuse Grand Sud. Celle-ci assure l’accueil, la gestion et l’entretien de trois aires d’accueil. Deux sont permanentes et aménagées pour accueillir les familles sur les communes de Bar-le-Duc (12 places) et de Givrauval (10 places). Elles sont ouvertes tout au long de l’année. Une aire de grand passage a été aménagée sur la commune de Fains-Véel avec une capacité de 60 places, pour une ouverture du 1er mai au 30 septembre.

- Ce dimanche 5 juin vers 21 h, la foudre s’est abattue sur l’antenne télé d’une maison d’habitation de la rue des Mouleurs à Esnes-En-Argonne endommageant la toiture. Rapidement sur place, les pompiers de Montfaucon-d’Argonne et de Verdun dirigés par le chef de groupe, le lieutenant Hervé Limal de Clermont-en-Argonne sont rapidement arrivés sur les lieux avec deux fourgons-pompes tonne, une ambulance, un véhicule premiers secours et la grande échelle. Ils ont procédé à un changement des tuiles du toit, tandis qu’ERDF a remis le courant dans l’habitation ainsi que dans une maison mitoyenne. À noter que les quatre occupants de la maison sur laquelle la foudre s’est abattue sont indemnes. De leur côté, les gendarmes de la communauté de brigades de Clermont-en-Argonne ont effectué les constatations d’usage.

- A Varennes, le camping municipal "Le Pâquis", situé sur les bords de l'Aire a subi les affres des orages qui se sont abattus dans la journée de samedi dans la région. La rivière est montée d'un mètre d'eau au cours de la nuit et a inondé le terrain et les caravanes qui s'y trouvaient. Ce dimanche matin, la municipalité a procédé à l'évacuation des campeurs et de leurs habitations. Par ailleurs la route qui dessert le village de Montblainville est coupée à la circulation et la randonnée annuelle prévue ce dimanche par les "Bouf semelles" a été annulée, les chemins étant impraticables.

- A Dombasle en Argonne, Le Saussoie a débordé provoquant une inondation qui a bloqué une rue près de la boulangerie. Idem sur la Route Nationale qui est, elle aussi, coupée. La route allant en direction de l'entrée de Brocourt-en-Argonne "n'est pas praticable. C'est un torrent ! Je n'ai jamais vu ça", confie Dominique Durand, le maire de la localité qui marchait dans la rue Stanislas Havette où 20 cm d'eau recouvraient la chaussée. "Il y aura des dégâts dans les maisons".
L'orage qui s'est abattu sur la localité argonnaise a également provoqué une panne d'électricité d'environ une heure.

- La Chiers est sortie de son lit en région frontalière. Depuis ce matin, dans le village de Vigneul-sous-Montmédy, comme lors de chaque intempérie d'envergure, une partie des habitants de la rue du Moulin, pompe et éponge les eaux. Les riverains commencent à être exaspérés d'autant plus qu'ils dénoncent le manque d'entretien et le curage de la Chiers. Ce dimanche matin, le niveau d'eau continuait toujours à monter et les habitants du centre de la rue principale se montraient très vigilants. Depuis le confluent du Ton et de la Chiers, à Ecouviez, la rivière atteint des hauteurs rarement dépassées, à pareille époque, depuis des années et la vallée, par endroits, commence à ressembler à un delta...

 

En Meurthe et Moselle:

 

- Neuf communes ont été touchées à différents niveaux par les précipitations orageuses et les crues soudaines de vendredi soir (Maixe, Valhey, Serres, Drouville, Crion, Bonviller, Azerailles, Juvrecourt, Einville-au-Jard) qui ont essentiellement provoqué des montées d’eau dans les sous-sols et dans quelques rez-de-chaussée chez des particuliers.

À Valhey, petite localité en cuvette à 15 km au nord de Lunéville, la place de l’église a été noyée en l’espace de quelques minutes. Une rengaine pour Monique dont le rez-de-chaussée est au niveau le plus bas des habitations de la place : « C’est déjà arrivé en 1986 et plusieurs fois depuis, mais pas si haut… Le ruisseau qui passait dans le village a été remplacé par une canalisation qui ne suffit pas… » Les réseaux d’évacuations ont été rapidement saturés par l’eau qui ruisselait depuis les terres alentour elles-mêmes déjà trop gorgées… « Ça remontait par les regards », selon le maire d’Einville-au-Jard, Marc Villeman, commune la plus durement touchée du secteur, où des infiltrations d’eau ont été signalées dans le collège, par la toiture. Dans la commune de 1.200 habitants, trois familles ont, d’elles-mêmes, pris l’initiative de ne pas rentrer chez elles vendredi soir et de passer la nuit chez des amis. Deux maisons à la jonction de la D2 et de la route de Maixe ont été particulièrement envahies par l’eau qui, par ruissellement, a également alimenté le canal de la Marne au Rhin non loin de là, dont le flux a pu être en partie régulé par Voie Navigable de France, grâce aux écluses. Des petits pavillons de la cité des jardins, à proximité de la saline ont aussi été inondés, comme en témoignait, ce samedi, Saïd, l’un des riverains, pelle à la main qui s’évertuait à faire disparaître l’eau mais aussi les cailloux et les déchets charriés jusque-là : « On avait acheté une pompe récemment, on a réussi à évacuer… » Lui, son épouse et ses quatre enfants restés sur place durant la nuit ont été ravitaillés ce samedi à midi par la maison de retraite de la commune « qui, par solidarité, s’est chargée de préparer des repas », selon le maire. Lequel, à l’invitation du préfet, doit participer ce lundi matin à une réunion en sous-préfecture de Lunéville, avec les huit autres représentants des localités concernés pour faire le point sur les dégâts, évoquer les possibilités d’aides et d’indemnisations.

 

- Il a pourtant fait beau, et chaud même, ce dimanche matin. Mais ça n’a pas empêché l’eau de monter. Au matin, un arrêté préfectoral a stoppé net le championnat de France de jet-ski sur la Moselle à Pont-à-Mousson. Puis brusquement, à la mi-journée, l’eau est également montée à la sortie de Blénod, en direction de Dieulouard. Là, elle a littéralement encerclé les familles occupant huit habitations de l’ancien lotissement de l’Avrima, qui appartenait à GRDF. Ces Bellédoniens ont vu les champs alentours se transformer en véritables étangs. En même temps, une moitié de la chaussée de la RN 57 a été recouverte de presque 20 cm d’eau, gênant la circulation. D’autant plus qu’en début d’après-midi, le même tronçon de cette nationale devait être emprunté à plusieurs reprises par les coureurs cyclistes du championnat de Lorraine Élite, obligeant les organisateurs à couper un sens de circulation. Pendant ce temps-là, Olivier, un des habitants du lotissement, et sa famille, fatalistes, scrutaient l’eau avec anxiété : « Nous n’avons pas de sous-sol. Pour l’instant, l’eau nous empêche de sortir avec les voitures, mais reste dans les jardins. On n’a rien dans les maisons, mais ils prévoient des orages. »

- Samedi matin, il y a déjà eu de fortes averses. Dimanche après-midi, des coups de foudre, impressionnants, durant au moins une heure », raconte un habitant d’Achen. Touché par un violent orage, le sud du Pays de Bitche, notamment Rahling, Schmittviller, Etting, Achen et Kalhausen, panse ses plaies. Routes coupées, chaussées abîmées, caves inondées. Nous faisons le point de la situation, village par village. Rahling a été particulièrement touché par l’orage dimanche vers 16 h. Les pluies étaient fortes. Les routes d’accès au village inondées. Des champs gorgés d’eau. Le ruisseau qui traverse la commune s’est transformé en torrent. « La foudre est tombée sur le château d’eau , affirme Jérôme Gross, le premier magistrat. Mais heureusement il n’y a pas eu de dégâts. » David Jacobi, agriculteur, tend le dos, comme tant d’autres. Au cœur de l’orage, la commune de Etting a aussi été sous les eaux. Plusieurs caves ont été inondées. Les sapeurs-pompiers ont été alertés à de multiples reprises. Le centre du village a été touché. Habitants, élus, hommes du feu, tous ont aidé à évacuer l’eau et sécher les lieux. Tout est rentré dans l’ordre. « Nous avons nettoyé les chaussées jusqu’à 21 h , observe le maire, Christian Bichelberger. Des habitants, bénévolement, ont aussi mis la main à la pâte. L’entraide s’est renforcée. » Le lotissement Bellevue a aussi été touché. « Mais l’eau, heureusement, n’a pas été à des hauteurs excessives , relate le premier édile. Pas comme en 2006. Des travaux ont été faits. Un bassin de rétention a été mis en place. Il permet de drainer l’eau avant l’entrée dans le village. » L’orage a aussi fait des dégâts matériels à Kalhausen. Plusieurs caves étaient inondées. Même chose à la mairie. Le maire, Laurent Lazzarotto était sur le pont jusqu’à 21 h. « A un moment, il devait y avoir 10 ou 15 cm d’eau , affirme le maire de la commune. Un torrent est passé. L’eau est entrée par les sauts-de-loup. » Au bas du village, la rue des Vergers était au centre de toutes les préoccupations. Comme une plaque d’égout était bouchée, la route s’est soulevée. « Nous avons immédiatement mis des panneaux "attention travaux", faute de mieux, sur la chaussée, car on ne pouvait plus passer , observe le premier édile. Nous avons alerté l’unité territoriale routière, qui est intervenue à 20 h 30 pour mettre en place la bonne signalisation. » Des travaux doivent être effectués ces prochains jours. Les sapeurs-pompiers de la commune ont aussi été sur le qui-vive. Ils ont pompé l’eau où ils pouvaient et donné un coup de main aux habitants. « Le ru qui coule au bas du village , explique Laurent Lazzarotto, est devenu un torrent. Il capte l’eau de tous les avaloirs, à 80 %, des rues du village. Le problème, il traverse des propriétés privées, les travaux sont difficiles. Mais nous allons devoir nous y attaquer, pour protéger les habitants et les biens. » Le ruisseau qui traverse Kalhausen a tenu le coup. « Un curage a été effectué en 2001 et 2002. Depuis, il n’y a plus de montée de l’eau, qui s’écoule normalement. En plus, quand nous avons fait le lotissement, nous avons créé un bassin de rétention sur le bassin côté Oermingen. »

- Lesse: Samedi vers midi, de fortes précipitations ont surpris tout le monde. Les eaux d'orage sur des sols saturés ont ruisselé à travers champs depuis la forêt surplombant le village. L'eau a submergé les routes et inondé quelques caves. Le maire, Christophe Husson, ne relève pas de dégâts majeurs et salue la réactivité et l'aide précieuse des agriculteurs. Grâce aux engins agricoles, quelques barrages ont permis de limiter les conséquences de cette crue.

- Pont-à-Mousson. Après la vallée de la Seille, c’est la commune de Pont-à-Mousson qui a subi des coulées de boue, suite à un orage violent qui s’est abattu, ce samedi, sur la cité de Duroc peu avant 14 h. Un événement qui a mobilisé les services municipaux et communautaires pour déblayer les routes, afin d’assurer la sécurité des automobilistes. Dans le même temps, les sapeurs-pompiers, dirigés par le lieutenant Godenir, sont intervenus, chemin du Sça, une rue située derrière le cimetière communal, suite à un feu de compteur électrique dans une maison d’habitation. D’après les secours, la foudre pourrait être à l’origine de ce sinistre qui a fait deux blessés légers conduits, en observation, au centre hospitalier de Pont-à-Mousson. Alerté par la police, le maire Henry Lemoine s’est rendu sur les lieux.

Le violent orage qui s’est abattu sur la cité de Duroc, ce samedi en début d’après-midi, a également provoqué des coulées de boue à divers endroits de la ville. Entre l’avenue des Etats-Unis, les rues Gaston-Petit, de la Colline et le chemin de Mousson, les agents des services municipaux et communautaires, réquisitionnés par le maire et président de la communauté de communes Henry Lemoine, se sont activés pour déblayer au plus vite ces artères et voies mussipontaines, afin d’assurer la sécurité des automobilistes. « Des caves ont également été inondées et l’Intermarché de Montrichard a aussi subi une montée d’eau », ajoute le premier élu, qui a suivi le déroulement de ces opérations en présence d’adjoints municipaux et communautaires.

 

En Moselle:

 

- Pour la deuxième fois en l’espace de quatre mois, l’eau a envahi les habitations des riverains de la rue des Cerises et de la Forêt, au quartier Dourd’hal à Saint-Avold. Les orages qui se sont abattus ces derniers jours sur la région n’ont pas épargné les caves, entrées et sous-sol des maisons situées dans cette cuve entourée de forêts. Si l’épisode de dimanche a été moins catastrophique que celui du 9 février dernier, les dégâts sont néanmoins importants au sein des résidences touchées. « L’eau est littéralement remontée du sol. Les pavés de l’allée du garage se sont soulevés. En 38 ans que je vis ici, je n’ai vu ça que deux fois. La première était en début d’année. » Pour cette riveraine de la rue de la Forêt, c’est un ras-le-bol général qui domine au lendemain du sinistre. Des ouvriers sont arrivés tôt, hier matin, pour tenter de déterminer l’origine de cette inondation. « Ils ont creusé un trou pour avoir accès aux canalisations. Ils en ont retiré des branchages et même un madrier, cette longue planche de bois qui servait dans le temps pour le chemin de fer ! » Dans une des rues toutes proches, plusieurs habitations ont connu le même sort. « L ’eau est montée tellement vite… Moins que la dernière fois mais ça a suffi pour inonder ma cave », note l’octogénaire, les larmes aux yeux, qui a vu les pompiers lutter pendant trois heures pour aspirer l’eau de son sous-sol. « À l’époque, il y a plusieurs décennies de ça, quand ils ont canalisé le quartier, mon père avait dit à l’ingénieur que les tuyaux n’étaient pas assez grands pour absorber toute l’eau qui dévalerait les collines… » Même sentiment d’exaspération chez ce couple, qui réside aussi dans le quartier depuis plusieurs années. « C’est un phénomène totalement nouveau. Jusque-là, nous n’avions jamais été confrontés à ce genre d’épisode. Et là, en un laps de temps assez court, c’est la deuxième fois. À quoi cela est-ce dû ? Il faut se poser les bonnes questions ! » Les services d’Energis sont restés sur le pont dimanche et lundi pour régler la situation. Hier matin, « ils ont ouvert un tuyau pour que l’eau puisse en sortir et inonde les champs voisins plutôt que nos maisons , détaille l’un des sinistrés. Les rustines, c’est bien mais il faut trouver une solution. À un moment, que quelqu’un prenne ses responsabilités. On ne peut pas revivre la même chose à chaque épisode pluvieux. Avec ces deux dégâts en peu de temps, je me demande combien je vais devoir payer d’assurance l’année prochaine… » Contacté, Jacques Pierrard, directeur d’Energis affirme que « des branchages dans les réseaux ont créé des embâcles », ne permettant plus à l’eau de s’écouler naturellement. Les débris végétaux proviendraient des surfaces agricoles délaissées en amont des réseaux. La solution consisterait alors de protéger le quartier par des aménagements agricoles sur les parcelles délaissées. « Le bassin de rétention est la solution technique mais encore faut-il qu’elle soit acceptée par l’ensemble des propriétaires fonciers. » Les propriétaires de Dourd’hal, eux, ne semblent plus avoir la patience nécessaire. Ils exhortent la municipalité à prendre les mesures nécessaires pour régler le problème une bonne fois pour toutes. « Nos maisons perdent de la valeur. Nous payons nos impôts locaux et pourtant nous avons l’impression d’être le quartier délaissé de Saint-Avold », conclut l’un des sinistrés.

- En quelques minutes, Hettange s’est retrouvé samedi les pieds dans l’eau. Du nord au sud, menacée par la montée des cours d’eau qui serpentent la ville. Secours et services municipaux n’ont pas ménagé leurs efforts pour venir en aide aux sinistrés. Au total, on dénombre « 147 interventions chez des particuliers. Sans compter celles sur la voie publique », indique le maire. Les trombes d’eau qui se sont abattues ont fait des dégâts partout. « Du jamais vu. Un phénomène unique, autant par sa violence que par sa durée », souligne Roland Balcerzak. Il nous explique comment cette crise a été appréhendée. Et de quelle manière la commune tire les enseignements de ces intempéries. Le mal couvait. Voici quelques jours. Ici comme ailleurs, le maire a été surpris par la tournure des événements. « Depuis lundi dernier, Hettange vivait au rythme des inondations. Mais samedi, on n’a pas pu anticiper la force de cet orage. Une heure d’orages, et des pluies qui n’en finissaient pas. » Alertés par la préfecture vers 15h, les élus savaient qu’un risque planait sur le Nord mosellan, en fin de journée, vers 18h. Mais les éléments n’ont pas indiqué de quelle manière ils allaient frapper. « On s’est retrouvé avec une rivière virtuelle qui a dévalé en ville ! » La Kiesel a montré les muscles, sortant de son lit, le Reybach aussi, le Wampich, dans une moindre mesure. Trop tard pour contenir leur progression. D’emblée, le maire met hors de cause « un problème d’assainissement ». La priorité face à l’impondérable « est de sécuriser, évaluer et faire intervenir les moyens, de cibler les personnes vulnérables, afin d’établir le plan d’action ». En même temps qu’est évoquée l’ouverture du Cosec pour abriter les naufragés, la mairie joue à plein son rôle de communicant sur les réseaux sociaux. En fin de journée, toute la nuit, au petit matin, les élus sont présents sur le terrain. « A 4h du matin, le dispositif a été levé. Il a repris dès 7h », relève Roland Balcerzak. Qui annonce au final peu de victimes prises en charge par la municipalité : « Une femme et une personne âgée, qui a été relogée en maison de retraite. » La solidarité entre les habitants a fait le reste. Beaucoup. Des bennes ont été déposées ci et là pour que les Hettangeois puissent venir y déposer leurs déchets. « Nous allons monter un groupe de travail composé d’élus et d’habitants pour évaluer les 4-5 points cruciaux qui préoccupent la ville. Ces lieux qui nous obligent aujourd’hui à ne plus attendre », annonce aujourd’hui le maire.

- Le violent orage qui s’est abattu ce lundi en fin d’après-midi dans le secteur de Thionville a provoqué une fois de plus des inondations sur les routes. La départementale 1 a été coupée durant près d’une heure entre Illange et Bertrange. Une voiture s’est retrouvée bloquée dans l’eau, le moteur ayant calé en raison des remous provoqués par un autre véhicule qui le précédait. La circulation a pu être rétablie vers 18h.

- Une importante coupure d’électricité s’est produite suite aux orages de ce lundi à Manom. Un poste source d’ERDF a été endommagé par la foudre, le faisant disjoncter et privant d’électricité dans un premier temps jusqu’à 6000 clients du secteur de Thionville. Des dérivations mises en place par le centre de régulation régionale ont permis de raccorder en quelques minutes la plupart des foyers, mais il a fallu qu’une équipe d’intervention bascule tout Manom vers une cellule de réserve située dans le poste source pour réalimenter l’ensemble du secteur. Ce genre d’opération nécessite quatre à cinq heures de travail, la commune de Manom devrait être ainsi raccordée vers minuit.

- «Les pompiers se relaient pour évacuer la boue. On a sorti tous les meubles dehors », témoignait, hier, Frédéric Vérona depuis le logement ravagé de sa fille, au 1 place Niederaussem à Briey, en bordure du Woigot. Evacuée dans la nuit de vendredi à samedi à la suite des orages, Priscilla, « traumatisée », n’a pas souhaité y remettre les pieds. L’eau est montée « jusqu’au moins 1m20 » dans cette habitation du rez-de-chaussée. Même la porte-fenêtre a explosé sous la pression ! Il ne reste pas grand-chose non plus à récupérer chez la voisine. « A part quelques paires de chaussures, et pas celles que je préfère », sourit, malgré tout, Sandra Poirez. « Le moral, il n’y a plus que ça à sauver », philosophe sa sœur venue l’aider à tout débarrasser. Ironie du sort : l’expert de l’assurance était passé jeudi soir après la première vague d’inondations. « Il va devoir revenir ! »  A deux pas de la résidence des Acacias, l’hôtel Aster s’apprêtait à rouvrir ce lundi avant le restaurant demain, à la suite d’un gros nettoyage. Alentour, on pouvait à nouveau circuler. « Le Woigot est en forte décrue. L’Orne, à un niveau constant. Le poste de commandement a donc été désactivé. Le dispositif, allégé », rassure un officier du groupement des sapeurs-pompiers du Pays-Haut. Les secours restent néanmoins opérationnels à la moindre alerte. « Nous ne sommes pas à l’abri d’un orage localisé. » Après une nuit de reconnaissance des communes touchées par les intempéries dans une bonne partie du nord meurthe-et-mosellan, l’heure est au pompage de l’eau chez les nombreux sinistrés dont le nombre est encore à estimer.

- Les orages qui se sont abattus sur le Nord mosellan ils ont été particulièrement violents à Hettange-Grande où la pluie est tombée en masse durant près d’une heure. Après une semaine de précipitations record et déjà plusieurs épisodes d’inondations, il n’a fallu que quelques minutes pour que la ville se retrouve sous l’eau en plusieurs endroits. Cet événement a été si soudain qu’il a provoqué une stupéfaction générale. Plusieurs véhicules en stationnement, mais aussi un poids-lourd en circulation sur la route d’Elange, ont été piégés par l’eau. Les habitants ont assisté avec une certaine appréhension à la montée de l’eau qui a transformé le ruisseau de la Kiesel en véritable torrent, aussi large qu’une rivière à l’entrée de la commune en direction de Thionville. Les sapeurs-pompiers ont reçu d’innombrables appels pour des caves et des locaux inondés. Ils ont dû effectuer des dizaines d’explorations avant de commencer les opérations de pompage. L’eau s’est infiltrée partout, jusque dans les salons de certaines maisons situées dans les zones les plus exposées au débordement de la Kiesel. La police a fermé provisoirement plusieurs routes départementales en urgence entre Hettange-Grande et Cattenom. Les automobilistes se sont retrouvés parfois coincés, sans trop savoir vers où se diriger pour réussir à trouver une route praticable jusqu’au moment où la pluie a cessé, vers 19h

 

Dans les Vosges:

 

- «I l n’y a pas de cours d’eau. Donc d’habitude, il n’y a rien. En temps normal, le fossé est à peine humide », explique Benoît Rouyer, un habitant du lotissement des Fontaines, à Châtel-sur-Moselle. Pourtant, lorsqu’il est rentré du travail ce vendredi soir vers 19 h 30, il a bien été obligé de se rendre à l’évidence : le jardin qui longe l’arrière de sa maison s’était transformé un torrent de boue, « large de dix mètres ». La moitié des douze maisons de ce quartier situé sur les hauteurs de Châtel-sur-Moselle a été inondée sans doute à cause d’un orage. Par chance, l’eau n’a fait que des dégâts matériels. « Il n’y a pas eu de blessé et personne n’a dû être évacué par les pompier s », rassure Eric Lévêque, adjoint au maire qui, comme le premier magistrat, s’est rendu sur les lieux peu après le début du phénomène, soit vers 18 h. « C’est exceptionnel. Nous n’avons jamais vu cela », assure Alain Borne, l’un des conseillers municipaux présents aux côtés des habitants jusque tard dans la soirée. Un ruissellement, moins important, s’était déjà produit il y a environ un mois et demi. La municipalité avait alors décidé d’engager des travaux pour aménager le fossé qui court derrière les maisons, en direction de la Moselle, située quelques centaines de mètres en contrebas. « Les devis sont en cours », assurent les élus qui comptent bien activer la manœuvre. Ce samedi matin dès 7 h 30, ils se réuniront sur les lieux avec un entrepreneur afin de voir ce qui peut être fait dans l’urgence. Ce vendredi soir, une habitante et une famille avec deux enfants ont passé la soirée chez des proches.

 

( avec L'Est Républicain, Républicain Lorrain et Vosges Matin)

 

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